Le siège de l’APC de nouveau fermé

Partager

Exaspérés par un disfonctionnement total depuis plus d’une année au niveau des services de l’APC et de la daïra, les citoyens de Saharidj montent de nouveau au créneau et passent à l’action en fermant, dans l’après-midi de dimanche dernier, le siège de l’APC, en guise de protestation contre une inertie pénalisante aux multiples retombées sur le quotidien de la population. En effet, après une accalmie qui s’en est suivie après les actions mouvementées, qui ont émaillé les mois de mars et avril derniers, ponctuées par des marches, fermetures des sièges de l’APC et de daïra, les protestataires ont observé une trêve après l’intervention du wali qui s’est engagé à prendre en charge la plate forme de revendications qui lui a été remise par un collectif de représentants des citoyens de cette commune. Alors, le wali avait, dans un premier lieu, mis sur pied une commission composée de représentants de la plupart des directions de l’exécutif qui ont sillonné la commune pour dresser un état des lieux et relever les cas urgents à prendre en charge en priorité suite à quoi il a, lui-même, effectué une visite d’inspection pour remettre en marche plusieurs projets qui accusent du retard, tel que celui de la rénovation du réseau d’AEP et le lancement de celui de l’aménagement urbain du chef-lieu de la commune. Malheureusement, cette nouvelle dynamique qu’il a voulu insuffler aux projets de développement dans cette nouvelle commune s’est heurtée aux violentes émeutes qui ont eu lieu durant les élections présidentielles du 17 avril dernier. Résulta : rupture de coordination entre le collectif des représentants des citoyens et les services de l’Etat. Ainsi, les choses sont redevenues comme avant. Non seulement aucun des projets relancés n’est mené à terme, mais une dégradation s’est emparée de ceux déjà opérationnels faute de suivi et d’entretien, aggravé par des tiraillements entre les membres de l’assemblée après la suspension du maire. D’autres infrastructures souffrent d’une gestion à la hussarde. C’est le cas de l’AEP, notamment le captage d’El Ainser Avarkan alimentant une bonne partie des communes de la daïra, dont le réseau vétuste est transformé en véritable passoire. Du coup, les communes desservies par ce phénoménal captage sont passées, à l’heure actuelle, à un rationnement drastique dans la distribution, à l’origine du mouvement de protestation des citoyens du dimanche dernier. A propos de Saharidj toujours, deux nouveaux faits sont à l’origine de la montée au créneau des citoyens. Il s’agit de l’éclairage public défaillant depuis plusieurs mois qui n’a pas été pris en charge avant l’arrivée du Ramadhan (voir notre article n° 3693 du 06/07/2014), et le blocage, depuis deux semaines, du projet de la polyclinique suite à une opposition émise par quelques riverains.

Oulaid Soualah

Partager