Pénurie de pain et de lait en sachet

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A Larbaâ Nath Irathen, l’histoire de la pénurie de lait et de pain se fait largement sentir et elle est loin d’être terminée.

Les désagréments et les souffrances semblent devenir le quotidien des citoyens. En effet, en ce mois de carême, le manque de ces deux produits alimentaires de première nécessité s’accentue de plus en plus. Jusqu’à quand cette souffrance ? s’interroge-t-on. Chaque jour et durant des heures, des longues files d’attentes se forment devant les boulangeries du chef-lieu et s’accentue, notamment à quelques heures avant le f’tor. Les gens perdent leur sang froid et souvent des bagarres se déclenchent entres eux. Les gens sont attentifs au moindre mouvement des camions frigorifiques, qui livrent du lait pour les magasins du chef-lieu. Certains individus ont même appris les horaires de livraison pour tel ou tel magasin. D’ailleurs, avant même l’arriver du véhicule, des longues files d’attentes se forment devant les portes des commerces. Et les commerçants étant rationnés, vu le manque du produit, sont obligés de vendre un seul sachet de lait par personne. Chose que les clients  acceptent rarement. D’autres, peu scrupuleux, utilisent la ruse pour avoir plus de lait, en dramatisant la situation et en déclarant avoir un bébé à la maison ou un malade, ce qui évidement fait céder à coup sûr les commerçants. Voulons savoir comment ces derniers gèrent cette situation, ou disons carrément cette crise, nous avons approché plusieurs d’entre eux qui nous diront que les choses sont très compliquées. «Nous recevons seulement 200 litres et quand le produit manque, ce n’est pas facile de faire face aux clients. Certains individus nous demandent une dizaine de sachets, chose que nous refusons, alors souvent nous faisons face aux insultes et aux bagarres des clients», nous dira l’un d’eux. Akli, un vendeur dans une supérette du centre-ville nous dira : «Cette pénurie nous créer beaucoup de problèmes.» Et d’ajouter : «On a même perdu des clients à cause du lait. Parfois je refuse directement les deux ou trois bag qu’on me propose, car c’est impossible de les partager.

Enfin, à ce rythme, les choses risquent de s’aggraver à l’avenir. La saison estivale ne fait que commencer et les fêtes vont reprendre juste après la fin du mois de carême. La demande de ce liquide précieux sera alors doublée voire quadruplée et si le problème n’est pas réglé les choses risques de se compliquer.

Youcef Ziad

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