Veillées ramadhanesques des plus mornes

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Pour les deux premières semaines de ce mois de Ramadhan, il n’y a pas eu vraiment une animation particulière aussi bien en ville que dans les villages. Juste après la rupture du jeûne, quelques veilleurs prennent place au niveau des terrasses des cafés pour siroter du thé et discuter des matches de la coupe du monde.  » Vous savez si nous avions battu l’Allemagne, personne ne nous arrêtera », dira avec fierté un jeune homme à ses amis. Des discussions comme celle-ci, on en entend chaque jour. L’animation ne va pas au delà de minuit. Ces jours-ci, ce sont surtout les cybercafés qui font le plein. « J’ai attendu plus d’une heure pour avoir ce poste. Dehors, vous voyez, il n’y a rien. C’est l’un des Ramadhan des plus moroses. Peut-être, c’est dû à la fraîcheur de la nuit. Beaucoup de nos amis restent chez eux et se contentent de regarder la télé », nous répondra un jeune internaute. Par ailleurs, nous avons remarqué que même devant les grillades proposées par les « chawai », il n’y a pas grande foule. « Je ne comprends rien. Où sont partis tous nos clients de l’an dernier? », nous dira l’un des ces Chawai occasionnels. Il nous affirmera que les quelques kilos de merguez et d’escalope qu’il présente aux passagers ne sont pas tous vendus en une nuit. Même dans les villages, ce n’est plus comme les veillées d’antan. « Avant, si vous arrivez un peu en retard, nous ne trouverez pas une place pour jouer au loto. Cette année, c’est le calme total qui règne dans tous les endroits. Peu avant minuit, il ne reste presque personne dehors. Tout le monde rentre chez lui », nous confiera un tenancier d’un café maure à Maâmar. Il est à signaler que l’association Assirem, en collaboration avec l’APC, ont tracé un programmé de projection de films, une série de monologues, deux pièces théâtrales et un gala artistique entre le 5 et le 15 juillet au sein du cinéma « Le Maghreb ». Tout le monde s’accorde à dire qu’après la fin de la coupe du monde, les soirées vont s’animer.

Amar Ouramdane

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