C’est un tableau noir que le Parti des travailleurs a dressé hier sur la situation qui prévaut dans notre pays. En se référant à ses dires, prononcés lors d’une conférence de presse animée à Zeralda, rien ne va plus, que ce soit sur le plan politique, économique et surtout plus social. La régression est notable, selon Louisa Hanoune, sa porte-parole, à tous les niveaux. La démocratie politique, les libertés individuelles, les libertés syndicales, pour ne citer que celles-ci, ont connu un recul considérable, déplore l’oratrice, avant de s’insurger contre « l’ingérence » des institutions internationales, telles que la Banque Mondiale et le FMI, dans les affaires internes du pays. Louisa Hanoune estime d’ailleurs que la politique nationale est dictée de l’extérieur. D’après elle, aucune des décisions prises n’émanent des décideurs algériens. Les retombées de la mondialisation sur notre société se traduit par « la décomposition à plus d’un titre de notre tissu social, et de notre unité nationale, ainsi que par la régression du pouvoir d’achat des citoyens », s’insurgea-t-elle avant d’enchaîner » il y a un certain ministre qui parle de la révision de la constitution, car il est sous pression de la banque mondiale », allusion faite à Abdelaziz Belkhadem. Evoquant la grève des enseignants prévue pour le 16 et 17 janvier prochain, la porte-parole du PT s’est dite solidaire, et soutient le mouvement de protestation vu la légitimité des revendications proclamées. Elle a même appelé à l’union des syndicats. Interpellée sur l’effondrement de l’hôtel intervenu mardi dernier à Alger, l’oratrice a fulminé que plusieurs bâttisses y compris le siège de son parti menacent ruine. Une occasion profiter pour critiquer la politique urbanistique appliquée. S’agissant du bilan établi des activités de son parti durant l’exercice 2005, l’animatrice de la conférence a indiqué, tout en affichant sa satisfaction, que celui-ci est positif. « Notre participation a été massive, que se soit lors de la campagne sur le référendum, ou à l’occasion des parteilles (…) », dira-elle avant de conclure que l’année 2006, sera très chargée pour son parti qui prétend » occupér la place du PPA « .
Wassila Ould Hamouda
