Depuis le début de la saison estivale, une pénurie d’eau, signalée à travers l’ensemble des communes de la daïra de M’Chedallah, provoque le courroux des citoyens qui recourent aux mouvements sporadiques de protestation pour exprimer la souffrance qu’ils endurent. Outre la baisse du niveau des sources et autres forages de captage en cette saison des grandes chaleurs, il n’en demeure pas moins que la vétusté des réseaux d’AEP, à l’origine de multiples avaries et d’énormes pertes d’eau en pleine nature, ajouter à une défaillance d’une bonne répartition du liquide précieux sont également les causes qui provoquent des mouvements de protestation qui marque toute la saison des grandes chaleurs. Un calvaire collectif des pénuries d’eau qui s’est aggravé depuis ces cinq dernières années, malgré des enveloppes colossales accordées à ce secteur pour y remédier. Il ne prendrait fin qu’après que le projet de canalisation et de distribution d’eau à partir du barrage Tilesdit, en chantier depuis presque deux ans, ne soit mené à terme sachant qu’exception faite à la commune de Saharidj et une partie de celle d’Aghbalou, le reste des commune de la daïra de M’Chedallah seront alimentées à partir de cet ouvrage d’envergure sectorielle. En attendant qu’il soit opérationnel, les citoyens doivent prendre leur mal en patience et se résigner à un rationnement drastique en eau potable, malgré le fait que même sans ce nouveau projet, qui bénéficierait aussi aux terrains agricoles vu son injonction avec celui de Tichy-Haf d’Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, permettrait d’en réserver une partie du débit de ce captage à l’irrigation d’une bonne partie des légendaires plaines du Sahel. Même sans ce nouveau projet, il convient de souligner que la région de M’Chedallah est l’une des plus riche en matière des ressources hydriques dans la wilaya de Bouira et que ces pénuries à répétition, durant toute l’année, sont amputables à la défaillance de gestion de ce secteur névralgique.
Oulaid Soualah