Le conflit se corse

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Les différentes organisations de la famille révolutionnaire de la commune de Seddouk ont décidé, d’un commun accord, de bouder la cérémonie de remise des prix aux lauréats des examens scolaires, organisée par l’APC de Seddouk, hier 20 Août.

Une information donnée par le responsable du bureau de l’ONEC de Seddouk que nous avons contacté juste avant le départ de la délégation conduite par cette organisation  qui s’est rendue au mausolée d’Ifri à Ouzellaguen à bord de deux bus de la commune pour se recueillir sur le lieu symbole de la révolution et y déposer une gerbe de fleurs. « Nous aurions souhaité voir l’APC organiser la cérémonie de remise des prix aux lauréats le 19 ou le 21 Août et non le 20, pour permettre aux citoyens de Seddouk d’aller se recueillir sur le lieu symbole de notre glorieuse révolution. C’est d’ailleurs pour cette raison, et pour d’autres, que nous avons décidé de bouder cette cérémonie de remise des prix. Une décision prise d’un commun accord avec l’ONM », a déclaré notre interlocuteur. Il faut dire aussi que le conflit qui oppose les deux parties ne date pas d’hier, a expliqué le responsable de l’ONEC. « Suite à l’incendie qui a ravagé notre siège,  nous avons erré pendant une année et demi avant que l’APC ne décide enfin de nous reloger en nous attribuant un local à l’ex-caserne de la garde communale, alors que pendant tout ce temps on voyait émerger des baraques sur des lots de terrains qu’elle distribuait en ville à qui voulait les prendre. Chose qui ne fut pas de notre goût bien sûr. Nous sommes des fils de Chahid certes, mais avant tout de simples citoyens responsables qui font preuve, à chaque instant, dans chaque endroit et dans n’importe quel contexte, de leur citoyenneté dans le cadre républicain. Nous n’avons rien d’autres que notre ville, notre région et notre pays à préserver jalousement. Voila la valeur intrinsèque  qui nous a poussés à user de notre droit de citoyen en interpelant l’APC à travers une déclaration que nous avons affichée partout, remise aux 19 élus et adressée aux autorités supérieures dans laquelle nous avons dénoncé ce bradage du foncier. Et quelle ne fut notre surprise ! Lors de l’installation du conseil consultatif, nous avons été tout bonnement marginalisés au même titre que les autres organisations de la famille révolutionnaire. L’APC a refusé de nous intégrer dans ce conseil consultatif aux côtés des notables des villages et des associations qui le composent », a ajouté notre interlocuteur qui a continué dans le même ordre d’idées : «  de leur côté les responsables de l’ONEM et l’ONM se plaignent du refus du P/APC de les recevoir et de leur attribuer un local. Ces marginalisations en bonne et due forme  qui dépassent tout entendement ont été la base d’une réunion de concertation des trois organisations de la famille révolutionnaire qui ont décidé de porter au plus haut niveau leurs doléances en s’en remettant à l’Etat. Car, nous, nous croyons à la force de la loi. Pour cela, les responsables de ces trois organisations ont formulé une demande d’audience au wali de Béjaïa qui les a reçus et écoutés. Le conflit ne s’arrête pas là malheureusement, puisqu’il y a une semaine de cela une autre affaire est venue l’aggraver. Il s’agit de la désignation par l’APC d’un membre de l’exécutif au poste de président de la commission des baptisations. Une nomination qui a froissé les responsables de ces trois organisations qui ont décidé d’un commun accord de saisir par écrit le P/APC lui demandant de reconsidérer cette décision. Aujourd’hui, il nous semble qu’une large concertation avec tous les secteurs, notamment les plus représentatifs de la société s’impose au niveau de la commune de Seddouk », a souligné notre

interlocuteur.

L.Beddar

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