L’agriculture est un secteur stratégique par excellence qui pèse beaucoup dans l’échiquier de l’économie nationale puisque c’est elle qui assure l’autosuffisance alimentaire.
Au temps de la colonisation, nos produits agricoles du terroir étaient même exportés vers la métropole. L’agriculture ne cesse de recevoir des programmes d’aide de la part des pouvoirs publics. Cette fois-ci, les efforts de l’Etat vont vers la filière de la céréaliculture. Désormais, un guichet unique est créé au profit des producteurs des céréales de la wilaya de Béjaïa. Son siège est situé au niveau de la direction régionale de Béjaïa de l’union des coopératives agricoles, une filiale de l’Office Algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Installé dimanche dernier, ce guichet unique est composé de l’UCA, la BADR et la CRMA, une information donnée par Benméziane Makhlouf, président de la céréaliculture de Béjaïa. « L’UCA donnera pour les céréaliculteurs les intrants : semences, engrais et autres produits phytosanitaires. La BADR est chargée de mettre en place un crédit dans le cadre du RFIG, un crédit de campagne bonifié et pris en charge par l’Etat. Il n’y a qu’une assurance couvrant les récoltes qui est exigée par l’emprunteur comme garantie. Le remboursement se fera à la fin de la campagne, après engrangement et vente des récoltes. La CRMA est chargée d’assurer les récoltes en accordant deux formules de payement. Un payement au comptant de la prime assortie de 40% de réduction et un payement à crédit. L’agriculteur est tenu de régler l’intégralité de la prime », a souligné notre interlocuteur avant d’ajouter : « L’UCA a promis de mettre à la disposition des agriculteurs les intrants nécessaires dans les meilleurs délais. La CRMA joue bien son rôle en apportant la sécurité voulue pour les agriculteurs et la BADR. Les deux parties sont assurées d’être indemnisées en cas de sinistres des récoltes. La BADR fait son possible pour traiter le dossier de crédit dans moins d’une semaine. Le wali, quant à lui, a mis en place un comité exécutif que préside le DSA, afin de suivre la campagne de céréaliculture. Je peux affirmer, sans risque de me tromper, que tous les ingrédients sont réunis à l’avance, cette saison, pour le lancement, dans de bonnes conditions, de la campagne labours semailles ». Revenant sur les productivités de la saison écoulée, il a annoncé sans ambages, que les rendements escomptés ont été réalisés. « La saison passée, on a cru que les rendements seront affectés par l’insuffisance de la pluviométrie. Ce n’était finalement que de l’appréhension qui ne s’était jamais confirmée. On a obtenu des rendements satisfaisants grâce bien sûr au suivi de l’itinéraire technique et la précocité des semis. Néanmoins, pour ne pas dépendre de la pluviométrie, il est bon de souligner qu’un programme d’irrigation doit être mis en place afin de palier à l’insuffisance des pluies au printemps, notamment aux mois d’avril et mai », a affirmé M. Benméziane, visiblement satisfait de toute l’attention accordée à son secteur par les trois organismes étatiques qui ont créé un guichet unique pour faciliter les démarches aux céréaliculteurs dans la constitution des dossiers.
L. Beddar