L’Union générale des travailleurs algériens de Tizi Ouzou qui a tenu, avant hier, une conférence des travailleurs des collectivités locales et de l’administration, juge nécessaire et urgent l’ouverture d’un dialogue social pour débattre du statut du fonctionnaire. Il sera question de remettre au goût du jour la revendication phare portant sur la redéfinition de l’article 87 bis de la loi 90-11 et de l’intégration des contractuels et des vacataires. Cette rencontre, à laquelle ont pris part les cadres de la fédération nationale, le secrétaire général et les membres du secrétariat de l’union de wilaya ainsi que le conseil de la Coordination des collectivités locales et de l’administration, s’est transformée en une tribune de dénonciation de la situation socioprofessionnelle prévalant au niveau des collectivités locales et de l’administration.Dans une déclaration approuvée par les membres de cette conférence, il a été souligné « le caractère discriminatoire d’une politique salariale en totale contradiction avec la raison humaine ». Comme il a été fait état de certains indicateurs à caractère « injuste et inadmissible qui continuent de scléroser la vie de la plus basse échelle sociale de la Fonction publique »Lors de son intervention, le secrétaire général de l’union de wilaya n’a pas manqué de souligner la fragilité du statut professionnel des contractuels et vacataires en attente d’intégration. Bachir Ramdani a également insisté sur la nécessité d’humanisation du statut général de la Fonction publique duquel, poursuit-il, il est vivement attendu une stabilité professionnelle durable et une considération acceptable au profit des travailleurs relevant de ce secteur.La conférence de l’UGTA a été aussi l’occasion d’élaborer une plate-forme de revendications liées à la profession de la Fonction publique. Il s’agit entre autres de l’augmentation substantielle des salaires pour lequel, le syndicat réclame la revalorisation salariale au niveau des collectivités locales et de l’administration. Le syndicat estime que cette question relève d’une « nécessité absolue et constitue un devoir social exigé par le nouveau contexte socioéconomique et l’agréable santé financière de notre pays ».L’UGTA exige aussi le relèvement du point indiciaire qui demeure en son état actuel « en extrême contradiction avec la réalité socioéconomique et par rapport aux autres secteurs d’activité ». La redéfinition de l’article 87 bis de la loi 90-11 est vitale, selon le syndicat, eu égard à ce qu’elle provoque comme « caractère restrictif du calcul du SNMG et empêche par là même tout mouvement des salaires ». Egalement, le syndicat revendique l’intégration des contractuels et vacataires pour qui la régularisation du statut professionnel est « vivement souhaitée et ne saurait durer afin de leur procurer une tranquillité psychologique ».D’autres revendications, au nombre de 18 points, sont soulevées par l’UGTA de Tizi Ouzou ayant trait à la révision du statut du fonctionnaire, notamment des collectivités locales et de l’administration.L’UGTA a conclu les travaux de la conférence par un constat peu reluisant lié au fonctionnement des municipalités où un véritable réquisitoire à l’encontre des élus a été dressé pour illustrer le dysfonctionnement des collectivités locales. Comme il a été souhaité, enfin, « d’étendre le champ d’application du décret présidentiel conférant au président de la République la faculté de nomination d’un certain personnel occupant des postes supérieurs, parmi lesquels figurent les secrétaires généraux des communes chefs-lieux de wilaya ».
M.A.T