Le décès tragique du joueur Camerounais de la JSK, Albert Ebossé, n’a toujours pas été élucidé.
En revanche, si l’on sait que l’arme du crime est un « morceau d’ardoise tranchante » lancée des tribunes à la fin du match que la JSK livrait face à l’USMA, l’on ne sait toujours pas qui en est l’auteur. Et même si le lanceur de la pierre venait à être identifié il s’agit pour le DJS de Tizi-Ouzou, Abderrahmane Iltache, d’un « concours de circonstances». Pour le directeur des sports de Tizi-Ouzou qui a assisté hier, à une rencontre ayant réuni à Alger le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, avec les 23 directeurs de wilayas, qui abritent les clubs de Ligues 1 et 2, « il a été procédé à une vérification des conditions de sécurité au stade du 1er Novembre juste avant le coup d’envoi du match JSK-USMA et, jusque-là tout allait bien » a déclaré le premier responsable du sport dans la wilaya dont les propos ont été repris par l’APS. C’est dire que les conditions pour le déroulement d’une rencontre de football entre deux clubs de l’élite étaient réunies, selon Iltache qui ajouté : « Ce sont les faits, imprévus, intervenus en cours du match qui ont fini par tout remettre en cause ». Alors comment passer d’une partie de football censée procurer du plaisir aux supporters à une atmosphère funèbre suite à une mort d’homme ? Abderrahmane Iltache l’incombe à trois facteurs qui, combinés ont produit un cocktail explosif dont l’issue a été fatale pour Ebossé. « En deuxième mi-temps, des portes d’accès au stade ont été ouvertes. Des supporters pouvaient donc sortir et revenir au stade en toute liberté. Le 2e problème, c’est la présence d’un chantier à proximité du stade et au tour duquel il y avait toutes sortes de gravats. Le 3e problème a été l’ouverture des tribunes 7, 8 et 9 qui donnent directement sur le tunnel menant aux vestiaires, alors que les portes menant à ces tribunes sont toujours scellées depuis les incidents de 2001 », a-t-il expliqué. Cette situation donnait, donc, la possibilité aux supporters de « sortir récupérer hors du stade des objets contendants au niveau du chantier, pour revenir au stade et se rapprocher au maximum des joueurs suite à l’ouverture des tribunes qui donnent directement sur le tunnel menant aux vestiaires », a-t-il ajouté. Une version qui pourrait tenir la route en attendant de connaître les résultats de l’enquête des services de sécurité. Ce serait donc « un imprévu » auquel les services de sécurité n’étaient pas préparés. Et en deuxième mi-temps, « les agents de l’ordre étaient déjà déployés un peu partout à travers le stade. Chacun d’entre eux avait pour mission de sécuriser une zone bien définie. Il leur était, donc, difficile d’agir au niveau des nouvelles tribunes qui venaient d’être envahies. Même pour appeler des renforts, cela ne pouvait pas se faire en quelques secondes », a expliqué pour sa part, M. Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports. En tout état de cause, le ministre ne veut incriminer personne pour le moment. C’est le résultat de l’enquête qui déterminera « qui est responsable de quoi » et d’actionner ensuite la machine judiciaire.
Mohamed Tahmi : « Le nouveau stade doit être livré d’ici fin 2015 ! «
Le ministre des Sports n’a pas laissé filer l’occasion de la présence du DJS de Tizi-Ouzou pour aborder la question du nouveau stade qui n’arrive pas à connaître une avancée des travaux en raison, croit on savoir, d’un conflit entre le groupe ETRHB et FCC Construction (Espagne), formant le groupement ayant décroché le contrat en 2009 pour 35 milliards de dinars. « Il faut trouver une solution et vite, car vous devez tenir compte des délais. Ce stade doit être livré d’ici décembre 2015 et l’Etat ne tient pas compte des problèmes internes entre les entreprises ou les sous-traitants. L’engagement a été pris avec le groupement et ce dernier reste donc notre seul interlocuteur », a lancé M. Tahmi à l’encontre du DJS de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Ferhat Zafane

