British Council dévoile son programme

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Suite à l’accord signé, pour un «nouveau programme stratégique d’anglais dans les écoles algériennes», entre l’ambassadeur de Grande Bretagne et la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, le 4 septembre dernier, le Brtish Council, que dirige Martin Daltry, est passé à l’offensive en organisant hier une rencontre avec les médias.

Cet accord, qui s’étale sur une période de trois années, a pour objectif de former des enseignants formateurs et des inspecteurs qui vont transmettre leur connaissance et expertise aux enseignants à travers le pays. Vaste programme pour les British qui ne comptent pas laisser passer l’opportunité de permettre à la langue anglaise de se frayer une place de choix dans le cursus scolaire, en dépit du fait que cette matière est enseignée en Algérie depuis les premières années de l’indépendance. Pour l’ambassadeur de Grande Bretagne, son excellence Andrew Noble, c’est suite à la demande du gouvernement algérien que cette initiative a été prise, tout en reconnaissant l’ouverture d’esprit des responsables et le désir de voir cette langue, la plus parlée dans le monde, occuper une place de choix dans le système éducatif algérien. Sur le plan de la méthodologie, il est utile de préciser que ce nouvel accord consiste à faciliter et soutenir le nouveau programme SEEDS (Développement stratégique de l’enseignement de la langue anglaise dans les écoles), en Algérie, par le centre British Council, qui, par ailleurs, devra ouvrir ses portes le mois de janvier dans ses nouveaux locaux sis à Hydra, sur les hauteurs d’Alger. Sur un autre volet, à savoir l’enseignement de la langue anglaise aux particuliers, ce même directeur s’est voulu très satisfait d’annoncer que «les tarifs seront les moins chers et que la qualité de l’enseignement sera parfaite».Concernant la demande pour l’apprentissage de la langue anglaise de la part des algériens, il la qualifie de «très importante à la notoriété de la langue à travers le monde». Sur un autre registre, il est forcé d’admettre que l’engouement exprimé par une large frange de la société (étudiants, ingénieurs, enseignants, médecins, etc.) pour l’apprentissage de la langue anglaise au détriment du français est un signal d’alerte clairement perçu par les promoteurs de la langue française. L’anglais semble inexorablement étendre son influence en Algérie et ce, malgré les efforts déployés par l’agence pour la francophonie pour freiner son expansion. Les Algériens sont conscients que dans le contexte actuel de la globalisation, les échanges, la communication et la reconnaissance passent essentiellement par l’apprentissage de l’anglais. Le conflit langue française/langue anglaise est plus que jamais d’actualité en Algérie ! C’est pourquoi, croit-on savoir, cette célérité à passer aux actes, à savoir l’accord signé entre Nouria Benghebrit et Andrew Noble, la semaine dernière.

Ferhat Zafane

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