Les poubelles déversées sur la voie publique !

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Depuis 20 jours, les ordures dévorent la ville d’Akbou sans pour autant qu’une solution soit trouvée entre les parties antagonistes pour rouvrir la décharge.

La situation prend des proportions alarmantes et risque de tourner « au drame ». Des dizaines de citoyens ont procédé dans la soirée d’avant-hier, à l’éparpillement des immondices dans les différents points névralgiques de la ville en signe de « contestation » et de « mécontentement ». Ainsi, une réunion a été prévue pour, avant-hier en fin d’après-midi, au niveau du siège de la wilaya regroupant, selon nos sources, les différentes parties concernées par ce « litige ». Les responsables de la mairie d’Akbou, à leur tête son édile, semblent « débordés » devant la situation « chaotique » qui a caractérisé la ville suite à cette action. Les citoyens étaient « indignés » par le geste jugé « maladroit » de certains habitants. « Ce n’est pas avec ce genre d’actions qu’on peut régler le problème », laissent entendre plusieurs voix. Même le jet d’eau, qui avait coûté à la commune la bagatelle d’un milliard de centimes pour sa réalisation, a été « maquillé » par des sachets de poubelle ! C’est le cas également de la place publique « Colonel Amirouche », sise en face du siège de l’APC, où des ordures ont été jetées. Par ailleurs, la gare routière, le rond-point de lycée Mohand Haroune (ex-Hafsa) et l’endroit en face de l’école secondaire Malek Kadoum « ex-internat », sont submergés par des tonnes de déchets ménagers. Cela coïncide, malheureusement, avec la rentrée scolaire où des centaines d’élèves sont obligés de « se boucher le nez » pour entrer à l’école. C’est du jamais vu ! Une telle image dans une ville qui comptait, jadis, parmi les plus belles villes de la région. Pratiquement, toutes les ruelles et les issues de la ville du Piton sont encerclées par des amas d’ordure.

Les éboueurs menacés !

Dans le bureau du maire, le représentant syndicaliste des travailleurs de la commune exige la présence des policiers pour entamer l’opération de nettoyage, ne serait ce que, le ramassage des ordures dans des sacs. « Il y a des citoyens qui ont menacé les éboueurs si ces derniers procèdent au nettoyage des lieux », déclare le syndicaliste au maire. C’est dire que la situation pourra, si elle ne l’est pas déjà se compliquer d’avantage en laissant les choses se pourrir. En réaction, le maire, M. Bensbaâ, exhorte le syndicaliste d’entamer les travaux sans trop dramatiser les choses. « Nous sommes tous concernés par ce problème. Durant les émeutes de 2001, nous avions fait face à des situations plus compliquées que celle-la ! Allez-y faites l’essentiel et débarrassez-moi de ces ordures», dira-t-il. Une énième réunion a eu lieu, le 07 septembre dernier, au niveau du siège de la daïra d’Akbou. Le directeur de l’environnement, dépêché par le wali, a exigé au chef daïra d’Akbou et aux P/APC d’Ighram, d’Akbou, de Chellata en absence du maire d’Amalou, la réouverture immédiate de la décharge. En outre, le directeur de l’environnement, ajoutera notre source, a proposé à la commune d’Akbou « d’acheter un terrain » ou de trouver une parcelle de 07 hectares pour la réalisation, dans les meilleurs délais, d’un Centre d’Enfouissement Technique.

Menad Chalal

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