« Nous, en tant qu’environnementalistes, souhaitons l’interdiction totale du sachet … »

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Selon Achour Ghezli, directeur de l’environnement de la wilaya de Tizi-Ouzou, il n’y a aucune loi ni réglementation en Algérie qui interdit l’utilisation des sachets noirs en plastique. Ceci dit, précisera notre interlocuteur, « il est strictement interdit par la loi d’emballer des produits alimentaires directement en contact avec le sachet noir en plastique ». Il ajoutera : « les sachets qui doivent être utilisés pour emballer les produits alimentaires sont fait spécifiquement à partir de matière vierge sans aditif contaminant ». En revanche, dira-t-il, « le sachet noir est utilisable pour emballer la quincaillerie, des chaussures, des vêtements…etc. ». Selon M. Ghezli, tous les sachets sont hautement polluants sur le plan environnemental, mais il y a un risque sanitaire dans l’usage du sachet noir qui lui est cancérigène en raison des quelques pigments qu’il contient et qui migrent vers les produits alimentaires. « Un règlement technique interdit l’usage du sachet noir en plastique pour emballer des produits alimentaires directement consommables », observera-t-il.  N’étant pas biodégradables, les sachets restent des années durant dans la nature menaçant la biodiversité les animaux tout particulièrement, parce que ceux-ci les avalent. « Nous, en tant qu’environnementalistes, souhaitons l’interdiction totale du sachet quel qu’il soit, car sur le plan environnemental tout sachet en plastique doit être éliminé n’étant pas un élément biodégradable. Il lui faut au moins un siècle pour complètement disparaître », précisera le responsable du secteur de l’environnement.  L’utilisation du papier recyclable, qui lui est biodégradable, pourrait être une solution dans l’irradiation des sachets en plastique, mais il coûterait trop cher à l’Etat. A ce sujet, notre interlocuteur déplorera : « nous ne sommes malheureusement pas des producteurs de papier en Algérie. Ce serait donc un emballage beaucoup trop cher par rapport au plastique qui, lui, est presque gratuit ».

Karima Talis

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