Les sages-femmes protestent

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Le décès d’une jeune maman originaire de la commune de Sour El Ghozlane, lors de son évacuation vers le CHU de Tizi-Ouzou, (lire notre édition du samedi dernier), a provoqué l’ire de la population locale. Des doigts d’accusation ont été pointés vers le personnel paramédical, notamment les sages-femmes qui ont été accusées par certains de « négligences ». Afin de dénoncer ce qu’elles considèrent comme des accusations « mensongères », des dizaines de sages-femmes de l’EPH de Sour El Ghozlane ont organisé dans la matinée d’hier, une action de protestation à l’intérieur même de cet EPH. « Nous faisons notre travail convenablement et nul n’a le droit de remettre en cause notre sérieux et notre abnégation », dira une sage-femme rencontrée sur les lieux. Une autre s’est dite « choquée et attristée », par certains écrits parus dans la presse faisant état de négligences dans la prise en charge de la parturiente décédée. « Cette femme, que Dieu ait son âme, a avorté chez elle. On l’a reçu au niveau de notre établissement le 7 septembre dernier. Le fœtus était déjà mort », expliquera-t-elle. Avant de préciser : « Nous avons procédé dans la même journée à son hospitalisation afin de lui prodiguer les premiers soins et faire une opération de curetage. Le lendemain, elle a été évacuée vers l’hôpital de Bouira. Faute de gynécologues à l’EPH de Bouira, elle a été réorientée vers l’EPH de M’Chedallah ». Cette version nous a été corroborée par le directeur de l’EPH de Sour El Ghozlane, qui a convaincu les sages-femmes de revenir à de meilleur sentiment et reprendre le travail.

R. B.

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