Le Salon de l’artisanat qui se déroule à la Safex, et ce jusqu’au 30 du mois en cours ne draine pas beaucoup de monde. En effet, ils n’étaientt pas très nombreux hier les visiteurs à venir découvrir le potentiel que recèle notre pays en matière d’activités artisanales. L’ambiance qui régnait au niveau du pavillon « A » alloué à cet événement, qui en est en sa deuxième édition, renseigne fortement sur le manque d’intérêt des citoyens à ce genre d’activité. Et pourtant, le secteur de l’artisanat a connu, ses derniers temps, une impulsion considérable. La forte présence des artisans lors de cette édition ne fait que confirmer l’avancée dont a parlé le ministre de la PME et de l’artisanat lors de ses sorties médiatique. Une panoplie de produits a été exhibée par plusieurs artisans et PME, venus tous afin de représenter la spécificité de la région d’où ils viennent et le fruit de leur savoir-faire. Toutes les wilayas sont représentées, c’est le moins que l’on puisse dire. Cet événement constitue en réalité une fenêtre sur les us, aussi riches qu’ils soient, de notre pays. De la robe kabyle à la constantinoise, du burnous des Aurès à la djellaba de Ghardaïa, la poterie et la céramique, l’électronique et l’aquaculture, sont, entre autres, les différentes activités représentées lors de ce salon. L’art culinaire est également au rendez-vous. Des jeunes en formation proposaient aux passants et surtout aux plus curieux le fruit de leur travail. Tout est préparé sur le champ. Des galettes et des crêpes chaudes sont offertes aux plus gourmands. Un gérant d’une école de formation situé à La Casbah, spécialisée dans les plats traditionnels, indique que ce genre de spécialité intéresse de plus en plus les jeunes, les garçons en particulier. « Notre école est sous la tutelle du ministère de la Formation professionnelle, celle-ci nous subventionne pour former pas moins de 1000 jeunes par an, d’autres, ajoutera ce dernier, préfèrent par contre se spécialiser dans la cuisine moderne”. Selon notre interlocuteur, c’est la plus rentable. Plus loin, nous rencontrons une représentante de la Maison Lahlou, une PME spécialisée dans la production du couscous dans toutes ses variantes. “Un vrai couscous de chez-nous”, nous dira un visiteur reparti avec un couffin presque plein. Selon la représentante de la dite PME, le couscous fait dans leur usine est classé le meilleur au monde. Un prix leur a été décerné par une organisation italienne lors d’un concours organisé en été dernier. L’aquaculture constitue également un secteur qui est monté au créneau. Ils sont nombreux à investir dans ce domaine, nous dira un représentant de la Chambre algérienne de pêche et d’aquaculture. Pas moins de 1300 pêcheurs ont adhéré à cette dernière. Au-delà des aspects matériaux qui leur font défaut,notamment la disponibilité de matière première généralement importée, les artisans souffre de la mévente de leurs produits. « Nous avons du mal à placer nos produits sur le marché local, nous avons un stock énorme que nous n’avons pas écoulé », déplore un artisan.
W.O.H