Les vacances scolaires –ou comme on les appelle, les vacances d’hiver- ont commencé : si tous les petits sont très contents de rester à la maison et de pouvoir faire la grasse matinée, les plus grands, eux, ne savent quoi faire de ces longues journées d’hiver. Surtout s’ils habitent dans des villages isolés où il n’y a ni équipements sportifs ni moyens de divertissement… Les plus heureux pourront aller au cybercafé où ils pourront s’adonner aux jeux vidéo ou alors tchatcher, pour passer le temps, les autres n’auront d’autres perspectives que la rue du village ou alors les champs, où, entre bandes de copains, on s’ennuie à mourir… A moins que les parents ne forcent les garnements à les aider à cueillir les olives, puisque la saison oléicole bat son plein ! Les filles sont encore moins bien loties que les garçons. Pour beaucoup, c’est, en effet, l’enfermement : travaux domestiques, couture… rien que des tâches utilitaires, et, pour tout loisir, les programmes de la télévision… La plupart des potaches trouveront le temps long, à l’exception de ceux qui passant des examens ont beaucoup à faire… ‘’Vivement la rentrée !’’ entend-on de part et d’autre. Si les vacances n’inspirent pas les jeunes, c’est parce qu’elles ne sont pas… des vacances, c’est-à-dire un moment de loisir durant lequel on se détend, après une période d’intense activité. Et pour avoir des vacances, il faut disposer d’un niveau de vie plus élevé, de revenus suffisants, qui permettent de voyager, de faire du sport, etc. Ici, vacances a surtout le sens de vacance, c’est-à-dire d’interruption des travaux…
S. Aït Larba
