Des dizaines d’habitants d’Iheddaden Oufella, banlieue de la ville de Bejaïa, se sont rassemblés, hier, devant le siège de l’APC pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie et exiger une intervention urgente des autorités locales pour une prise en charge concrète de leurs doléances. Ces dernières sont liées essentiellement à l’amélioration de leur cadre de vie. Ces protestataires ont soulevé avec acuité l’état lamentable de la route principale donnant accès à leur localité. « La route principale qui mène vers nos quartiers est impraticable. L’APC avait engagé une entreprise pour sa réhabilitation, mais elle n’a réalisé que la moitié du projet. La saison des grandes pluies arrive, ce qui va compliquer davantage la circulation sur ce chemin. D’ailleurs, les transporteurs menacent de ne plus faire la navette vers notre localité », a indiqué l’un de ces protestataires. En outre, les habitants d’Iheddaden Oufella, qui ne sont pas à leur première action de protestation, réclament l’installation de l’éclairage public, qui fait défaut dans leurs quartiers. Par ailleurs, ces protestataires exigent de la direction du transport le renforcement de bus de transport en commun vers leur localité. « Actuellement, il n’y a que 12 bus pour assurer la desserte vers notre localité au profit de quelques 2000 habitants. C’est largement insuffisant ! Nous avons saisi à maintes fois les responsables du secteur du transport pour un renforcement de bus, mais en vain », a-t-on déploré. Notons, dans ce sillage, que les transporteurs assurant la navette Iheddaden Oufella vers le centre-ville de Bejaïa, ont observé hier, une grève pour le même motif. Ils réclament la réhabilitation du chemin principale longeant la localité d’Iheddaden Oufella pour reprendre du service. Pour sa part, le P/APC de Bejaïa a reconnu un manque de suivi par ses services des différents projets d’aménagement urbain lancés dans les banlieues de la commune du chef-lieu. Toutefois, l’édile de Bejaïa a réaffirmé la volonté de l’exécutif communal de mener à terme tous les projets entamés, d’autant plus que l’APC « détient de l’argent pour ça », a-t-il assuré.
Boualem Slimani