Le prix du mouton en hausse

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à quelques jours de l’Aïd El Adha, les maquignons ont improvisé un marché à bestiaux au niveau du chef-lieu de la commune. Pour cette année,  l’endroit n’a pas été le même que celui des années précédentes, et le choix a été porté sur un autre espace plus au moins approprié à ce genre d’activités. Une virée dans ce marché nous renseigne combien même les prix réclamés sont inabordables, voire exorbitants. Contrairement à l’an dernier où les prix des moutons à sacrifier ont été jugés acceptables et à la portée de beaucoup de bourses, cette fois-ci la situation est tout autre. « L’an dernier, un mouton de ce gabarit faisait entre 35 et 40 000 DA, mais constatez bien qu’aujourd’hui, on réclame une hausse qui dépasse les cinq milles dinars. Les prix dépassent nos bourses ! » Nous dira un citoyen, accompagné de ses deux enfants,  à la recherche d’un mouton à sacrifier. Le même constat est établi par beaucoup de personnes rencontrées dans ce marché et que la plupart d’entre-elles sont reparties bredouilles. D’autres anonymes nous font part de leur intention d’attendre les deux derniers jours avant la fête pour tenter leur chance d’acquérir cette bête et d’accomplir leur devoir religieux. Sur ce, un quinquagénaire nous dira « à l’approche de cette fête, beaucoup de ces maquignons se trouvent contraints d’écouler leur marchandise, alors les prix connaitront de fait une baisse sensible. » Cela a été affirmé par son compagnon qui voit que cette hausse inexplicable n’a pas été décidée par les éleveurs, au contraire, toujours selon notre interlocuteur, ces derniers préfèrent écouler ces bêtes puisque c’est l’hiver qui s’approche. Mais, poursuit-il, ce sont les spéculateurs qui font augmenter ces prix et profiter de cette situation pour amasser le maximum de pognon. »

S. M

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