«La question de la révision à la hausse des prix de l’électricité n’est pas à l’ordre du jour», a affirmé, hier, le PDG de la Sonelgaz, Noureddine Bouterfa.
«Pour le moment, la question de l’augmentation des tarifs de l’électricité n’est pas à l’ordre du jour. Nous possédons un peu les capitaux propres et nous renflouons un peu les sociétés de distribution pour leur permettre de s’équilibrer», a précisé M. Bouterfa dans un entretien à la radio nationale. Toutefois, le premier responsable de la Sonelgaz a affirmé que la question de la réactualisation des tarifs gelée depuis une dizaine d’années, reviendra tôt ou tard sur la table. «Cela fait 10 ans que ces tarifs sont gelés et je ne pense pas qu’ils continueront à l’être durant les 10 prochaines années. Nous aurons toujours un rendez-vous avec les tarifs. À quel horizon? Ce sera une question d’opportunité», a-t-il avancé. Selon lui, le gel des tarifs de l’électricité ces dernières années, a eu un impact sur les quatre sociétés de distribution qui relèvent du groupe Sonelgaz. «Ces quatre sociétés fonctionnent avec des tarifs régulés et subissent les contrecoups de cette régulation, tandis que les autres sont toutes compétitives et équilibrées», poursuivra-t-il. M. Bouterfa a même précisé que le déficit d’exploitation de ces 4 sociétés a avoisiné les 20 milliards de dinars, alors que celui de trésorerie est de l’ordre de 70 milliards de dinars. Evoquant le niveau d’endettement du groupe Sonelgaz, M. Bouterfa a indiqué qu’il avoisine les 1.800 milliards de DA. Concernant le programme national de développement des énergies renouvelables, le PDG de la Sonelgaz a indiqué que 200 mégawatts (MW) du solaire seront produits d’ici la fin de l’année. «Nous aurons près de 200 MW de solaire qui seront mis en services d’ici la fin de l’année en cours et nous allons réaliser, d’ici 2024, près de 3.000 MW en énergie renouvelable», a précisé le même responsable qui a, toutefois, écarté pour l’heure, l’éventualité d’exportation de ce type d’énergie. «L’Algérie a toujours affirmé sa disponibilité à offrir son sol pour la réalisation de centrales renouvelables à même d’exporter leur production mais pour autant qu’il y ait des investissements extérieurs, des partenaires extérieurs et un marché extérieur qui puisse absorber cette énergie. Pour l’instant ce n’est pas le cas. Vous connaissez la situation énergétique de l’Europe. Pour nous, l’exportation n’est pas une priorité dans les (énergies) renouvelables», a-t-il expliqué.
A. C.