Pour couronner l’ensemble des activités commémoratives du 51ème anniversaire de la création du FFS, une rencontre chargée d’émotion a eu lieu, hier, au siège national du parti, considérée comme un devoir de mémoire envers les martyrs de l'insurrection de 1963 et ceux de la démocratie et undevoir de fidélité aux idéaux qui ont présidé à la création du parti.
Des anciens combattants de l’insurrection de 1963, venus témoigner de leur attachement aux idéaux du parti, ont permis à la nombreuse assistance de toucher du doigt le vrai sens du sacrifice et de l’engagement, parfois au péril de sa vie, pour l’instauration de la démocratie. Cette année, la commémoration de la fondation du parti cher à Hocine Ait Ahmed est intervenue au moment où les députés du parti tentent de réhabiliter les anciens combattants de 1963 à travers une proposition de loi introduite à l’APN, consistant en la reconnaissance des 484 victimes des événements de 1963. Mais, selon Chaffaa Bouaiche, le chef du groupe parlementaire du FFS, l’administration de l’APN a rejeté la demande de son parti, sous prétexte d’absence de moyens financiers conséquents. Il va sans dire que l’argument avancé sonne comme un refus poli pour la simple raison que la demande introduite par les députés du FFS consistait en une «demande de reconnaissance morale avant tout», a indiqué le parlementaire. Mais fort de ses convictions et engagé à poursuivre le combat pour «libérer l’Algérie de la médiocrité» par le biais de l’instauration d’un régime à l’écoute de ses citoyens, le FFS s’est tracé comme feuille de route, l’urgence de la reconstruction du consensus national. Plus qu’un slogan, c’est «l’idéal du parti afin que les objectifs assignés par nos aînés soient réalisés ». Et comme l’a signalé le premier secrétaire, Mohamed Nebbou : «Depuis un demi-siècle, notre parti lutte pour l’autodétermination du peuple algérien, la démocratie et la réhabilitation du suffrage universel pour construire une Algérie unie, libre et heureuse». De son côté Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du parti, connu pour n’avoir pas la langue dans la poche, s’est dit consterné de constater de visu qu’il y ait encore des travailleurs de l’Education nationale qui émargent à 3 000 DA par mois et déclamer haut et fort que «la justice sociale en Algérie est un leurre» avant de faire un rappel sur la proclamation du FFS en septembre 1963. Les recommandations issues du congrès de la Soummam avec une motion particulière pour le texte de la proclamation du 1er Novembre 1954 où Ali Laskri a mentionné que de ces trois grands évènements qui ont marqué l’Histoire du pays, «le consensus national est omniprésent». Ce pourquoi, il a insisté pour affirmer : «Aujourd’hui, on doit reconstruire le consensus national pour que la justice sociale soit une réalité en Algérie».
«Hervé Gourdel a été assassiné comme l’ont été les otages américains et anglais…»
A propos de ce qui fait l’actualité nationale, à savoir l’enlèvement suivie de la décapitation du guide de montagne, Hervé Gourdel, en Kabylie, le premier secrétaire national du FFS a indiqué : «Hervé Gourdel a été assassiné comme l’ont été avant lui, les otages américains et anglais par cette secte terroriste (ndlr: Daiech) qui dit avoir ses quartiers en Algérie. Nous condamnons fermement cet acte que je qualifie de barbare et j’appelle l’Etat à assumer ses responsabilité dans la protection des populations, essentiellement la sécurisation de la Kabylie qui souffre de l’insécurité depuis des années». Continuant dans sa lancée, Mohamed Nebbou, qui exclut totalement l’existence d’une culture de tuerie et de barbarie en Kabylie et partout en Algérie, dira : «La Kabylie est une terre de paix, de pardon et d’amour».
Ferhat Zafane