Mise en place d'une stratégie contre les risques majeurs

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Représentant le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Mohamed Tahar Melizi, a animé jeudi dernier, une conférence sur la prévention contre les risques majeurs à la salle de conférences du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. 

Le conférencier qui a cité les principales catastrophes naturelles ayant marqué le pays, ces dernières années, entres autres les séismes et les inondations, a mis d’emblée en relief une stratégie permettant de prévenir celles-ci pour limiter leurs effets autant que possible. Tout en rappelant, dans ce contexte, le tremblement de terre de Boumerdès et les inondations de Bab El Oued et de Ghardaïa, survenues successivement en 2002 et 2006. Il a insisté sur la nécessité de faire, annuellement, le bilan de chaque catastrophe naturelle, et ce, au niveau des assemblées de la commune et de la wilaya. En présence du wali de Boumerdès, M. Abbas Kamel, et d’autres responsables locaux, le délégué du ministère de l’Intérieur a explicité les principes régissant la prévention des risques majeurs. Il s’agit en premier lieu, a-t-il précisé « de faire usage de beaucoup de prudence et de clairvoyance concernant l’information de la population lors de toute catastrophe ». Les responsables locaux doivent, ensuite et sans perdre de temps, établir une coordination entre les différents secteurs pour une intervention efficace lors de la survenue d’une catastrophe. « Le devoir nous impose aussi d’introduire et d’intégrer les nouvelles technologies susceptibles de parfaire la conduite à tenir face aux cataclysmes », dira le conférencier. D’ailleurs, l’Algérie participe, expliquera-t-il encore, « à l’action de l’ONU visant l’atténuation des effets de ces risques majeurs, et ce avec la programmation, chaque année, au siège de cette institution internationale, d’une rencontre entre des experts dans ce domaine précis ». En réponse à un intervenant qui a fustigé l’exploitation anarchique des carrières pouvant induire des inondations en plus d’autres désagréments causés à la population, M. Mohamed Tahar Melizi dira qu’ « il faudrait régler ce problème au plus vite, le cas échéant, punir les récalcitrants ». En marge de cette conférence, les services de la wilaya de Boumerdès ont surtout fait le bilan des effets des intempéries de Dellys en 2007, où deux ponts ont été détruits. Le nouveau programme départemental prévoit, dans un proche avenir, l’extension des deux centres urbains de Bordj Ménaïel et Naciria. Mais de nombreux citoyens, notamment ceux habitant en zone semi rurale, disent qu’ils sont exposés à des risques en période d’intempéries.  A l’exemple d’un père de famille de quatre enfants, dont leur maison bâtie sur un glissant au douar d’Ouled El Hamel à Chaâbet El-Ameur, n’a point été prise en charge ni par la mairie ni au niveau de la daïra des Issers, en dépit d’un constat établi par les services concernés jugeant son évacuation.  Cet infortuné compte envoyer incessamment une requête au wali, dans l’espoir de prévaloir son droit à la protection contre une éventuelle inondation.                

Salim Haddou

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