Les victimes toujours dans l’expectative

Partager

Les victimes des évènements du 5 octobre 1988 n’ont toujours pas le statut de martyrs de la libération de la démocratie et leurs pensions, qui continuent à leur être versées par la CNAS comme à de simples accidentés du travail et qui sont toujours, selon les membres de l’association AVO88, fixées à 3000 DA par mois. Pourtant, du moins en ce qui concerne la wilaya de Béjaïa, la faute n’incombe pas aux membres de ladite association, qui est celle des parents des victimes et des blessés des évènements du 5 octobre 1988, qui n’ont cessé de revendiquer à qui de droit un statut digne du sacrifice consenti pour l’ouverture démocratique du pays et une pension qui permette aux handicapés et aux ascendants et descendants des victimes de ces évènements d’avoir une vie décente et d’être à l’abri du besoin. Dans une déclaration rédigée à l’occasion de la commémoration du 26ème anniversaire de cette révolution, il est mentionné que « les victimes continuent de vivre le calvaire. Elles qui étaient les précurseurs de cette Algérie nouvelle (…)». Selon le président de l’association, Abdelaziz Yahiaoui, un décret relatif à l’indemnisation des victimes d’octobre 1988 aurait été signé en 2011, conjointement par le ministre du Travail et celui de l’Intérieur. Mais, toujours d’après le même président, ce texte et malgré les promesses de plusieurs responsables de partis politiques et députés, est toujours en attente d’exécution au niveau de la CNAS. Pour la célébration du 26ème anniversaire de cet événement, l’association en question, qui a programmé une série de tables rondes sur plusieurs chaînes de télévision et une autre sur la radio locale, a édité deux grandes affiches où sont mises en exergue les effigies des cinq martyrs de la libération de la démocratie, qui sont pour rappel : Kheloufi Arezki, Deba Mahmoud, Bouaoudia Atmane, Temassine Abdelhamid et Ouari Nacer. L’affiche ajoute également en caractères bien visibles qu’il n’y aura pas de solution politique ni de paix civile sans la reconnaissance officielle de cette échéance.

B. Mouhoub

Partager