Les vendeurs d’eau par camion-citerne, exerçant dans la commune de Toudja, ont fermé, hier, le siège de leur APC pour protester contre le retrait de leur autorisation d’exploitation par la gendarmerie.
Ces protestataires accusent les autorités municipales de Toudja d’être derrière cette «cabale», visant à mettre fin à leur activité commerciale. «Nous sommes une cinquantaine de commerçants exerçant cette activité. Nous ne comprenons pas cet acharnement sur nous par les autorités locales, qui veulent nous priver de ce travail», indique un colporteur d’eau par camion-citerne. Pour leur part, les élus à l’APC de Toudja accusent ces vendeurs d’eau de siphonner par leurs «pratiques insensées» les eaux stockées dans les châteaux d’eau et qui sont destinées à la consommation des citoyens de la commune, notamment en période d’été où le débit des eaux des sources naturelles diminue. «En juin dernier, l’APC avait promulgué un arrêté obligeant ces commerçants d’eau par citerne tractable d’arrêter leur activité puisque la région connaissait une crise d’eau et les habitants en souffraient énormément. Toutefois, ces vendeurs d’eau par camion citerne n’ont pas pris en considération cet arrêté ni même la gendarmerie. Mais cette dernière a finalement intervenu suite aux multiples réclamations des citoyens de Toudja, qui endurent le calvaire à cause de la pénurie de cet or bleu, due justement au siphonage de celui des réservoirs par ces commerçants», a-t-on appris, hier, de source municipale. Par ailleurs, le maire de Toudja a dénoncé le recours de ces commerçants à l’approvisionnement en eau depuis les robinets de leurs maisons, ce qui provoque «le siphonage rapide de l’eau des réservoirs»
Boualem Slimani