Le flou persiste à l’APC d’Azazga

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La situation qui prévaut à la mairie d’Azazga n’a pas évolué d’un pouce, puisque les élus formant l’exécutif ne pointent toujours pas à leurs bureaux, même si côté administration on soutient désormais qu’il n’y a aucune interdiction qui serait imposée à ces élus d’accéder à l’intérieur de l’enceinte.

«S’ils ne sont pas à leurs postes, c’est parce qu’ils ne l’ont pas décidé pour une raison ou une autre. Mais une chose est sûre, personne n’est interdit d’accès à son bureau et la mairie fonctionne le plus normalement du monde », soutient une voix avisée sur le sujet. Sur place, rien n’indique le contraire de ces affirmations, puisque l’ensemble des services étaient, hier, effectivement ouverts au public. Même les scellés, apposés par les manifestants réclamant la dissolution de l’assemblée sur les portes donnant sur le niveau où siègent les élus et enlevés avec l’arrivée de la commission d’enquête dépêchée par le wali, n’ont pas été remis depuis. Cela dit, les élus de l’exécutif, fuyant sans doute la pression des manifestants, qui observent au quotidien une présence remarquée en face du bâtiment, ne pointent toujours pas. Sauf quand il a été question de répondre à une convocation de la commission qui continue son travail sur place. Il se dit même que le maire, « qui lui ne fait pas cas de ses opposants, a pour sa part justifié son absence en faisant valoir un arrêt de travail de dix jours pour raison de santé ». Mais dans la rue, les choses sont commentées autrement. Côté opposants, on continue à clamer que « la revendication de la dissolution de l’APC reste toujours d’actualité. La preuve, tout va comme nous l’avons décidé : la mairie fonctionne pour ne pas pénaliser les citoyens, mais les élus sont toujours interdits de reprendre. Mieux, nous sommes maintenant suivis et confortés dans notre démarche par treize élus de cette assemblée. Ce n’est pas rien et ça veut tout dire », clame un des meneurs du mouvement de contestation. A vrai dire, ce soutien des élus de l’opposition ne date pas d’hier mais d’il y a plusieurs jours de cela. L’élément nouveau dans cette affaire de l’APC d’Azazga est cette marche organisée, hier matin, par un certain nombre de citoyens, une centaine environ, pour protester contre « les agissements de certains individus s’autoproclamant comme seuls représentants de la commune d’Azazga » et « le silence inexpliqué observé par les autorités censées préserver les intérêts des citoyens ». Ce sont là deux revendications exprimées à travers l’appel anonyme placardé ces derniers jours à travers la ville et repris hier donc durant la manifestation qui s’est ébranlée depuis l’arrêt des fourgons Hendou pour aboutir devant le siège de la daïra, sans le moindre couac. Une délégation a d’ailleurs été reçue par le chef de l’institution qui leur aurait affirmé qu’il n’y avait aucun blocage au niveau de leur mairie. La délégation, qui dit-on a été reçue en conseil de sécurité régional, puisque les responsables locaux de la sûreté urbaine, du commandement de la gendarmerie et de la protection civile étaient présents à la rencontre, serait  même repartie « rassurée », soutient-on. Reste toutefois cette accusation grave qu’elle (la délégation) aurait soulevée devant le chef de daïra contre les « individus s’autoproclamant comme seuls représentants de la commune d’Azazga » qu’elle chargerait d’utiliser « frauduleusement les cachets des comités de villages pour faire leur propagande ». On croit savoir que des membres de la délégation auraient même évoqué l’option d’un dépôt de plainte contre les mis en cause. Un détail toutefois qui laisse perplexe : La délégation aurait tenu à préciser, lors de cette rencontre avec les responsables locaux, que sa « démarche ne se veut pas du tout un quelconque soutien au maire contesté ».  A se demander alors ce qui aurait motivé la marche initiée ? C’est dire qu’en attendant les conclusions de l’enquête, qu’on dit sur le point d’être bouclée, les deux parties en conflit continuent leur bras de fer direct et même par « procurations ». Car pour les contestataires du maire et de son équipe, « les marcheurs d’aujourd’hui sont ses proches et personne d’autre. Il est vraiment mal placé pour se faire valoir d’une popularité à Azazga, lui qui a été élu avec  1 332 voix sur 20 321 inscrits dans la circonscription ».                

  D. C.  

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