Les bénéficiaires crient leur exaspération

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Les acquéreurs des 130 Logements LSP du secteur de l’Education (Promoteur AADL), sont revenus à la charge, en observant, dans l’après-midi d’avant-hier mardi, un sit-in devant le siège de la wilaya.

C’est leur énième action de protestation, depuis qu’ils se sont organisés autour de l’association ‘’Bouchra’’, afin de mieux faire valoir leurs droits. Ils réclamaient le redémarrage des travaux de réalisation des 130 logements. Le projet avait été lancé en 2003, mais il est à l’arrêt depuis plusieurs années. La colère et le ras-le-bol étaient visibles sur les visages des dizaines de protestataires. Le président de l’association ‘’Bouchra’’, M. Azizi Nordine, nous dira : « Nous sommes là pour essayer de voir un responsable de la wilaya, afin de trouver une solution et faire avancer le projet qui traîne depuis plus d’une décennie ». Notre interlocuteur précisera : « En 2007, on nous a invités à payer la première tranche qui s’élevait à 400.000 DA, pour le prix initial de 196 millions de centimes pour un F3 et de 199 millions pour un F4 ». Il poursuivra : « A notre grand désarroi, l’entreprise en charge de la réalisation fit faillite. Mais après le forcing de l’ancien wali Bouguerra, le projet a été confié à une autre entreprise dont nous tairons le nom. Celle-ci, pour ne pas contrarier le wali en refusant directement, gonfla la marge de participation en exigeant de nous un supplément. La surface des F3 a été réduite alors que les F4 ont carrément été supprimés ». Azizi Nordine nous fera savoir que l’association avait signé un PV avec l’AADL de Bouira, désignant entre autres les caractéristique du logement plafonné à 250 millions. Or, dans la fiche technique envoyée à la DLEP, le prix signifié était de 280 millions de centimes. « Nous nous sommes à plusieurs reprises rendus au niveau de la direction de l’AADL, mais cette dernière s’est avérée une simple boite aux lettres recevant nos doléances sans pouvoir changer quoi que ce soit.  A chaque fois,  la seule réponse à laquelle nous avons eu droit était : « On ne peut rien faire », a encore expliqué notre interlocuteur et d’ajouter : « Nous avons aussi envoyé des correspondances aux autorités de la wilaya les exhortant de trouver une solution pour faire avancer le projet et permettre aux dizaines de familles de disposer de leur propre logement et vivre de manière descente et digne avec leur familles ». Beaucoup de ces bénéficiaires déçus nous ont raconté leur calvaire de vivre dans des logements précaires. Ils dénonceront notamment le prix du loyer qui dépasse tout entendement et qu’ils n’arrivent plus à assurer. Par ailleurs, nous apprendrons que le projet des 130 LSP ne semble pas trouver preneur. A deux reprises cette année, les appels d’offres furent infructueux. Il semblerait que l’octroi du projet sans les locaux commerciaux n’intéresse pas les entreprises. Les contestataires quant à eux disent avoir finalisé toutes les démarches administratives et effectué des crédits au niveau de la banque et des œuvres sociales de l’Education. Pour eux, c’est à l’Etat de faire de même. En fin d’après-midi, aux environs de 17h, une délégation a été reçue par le SG de la wilaya. Selon les représentants des acquéreurs, ce dernier leur aurait  expliqué qu’il avait pris attache avec l’OPGI pour l’envoi d’entreprises pour le retrait du cahier des charges, en espérant que le projet trouvera preneur. Concernant la question de changer de promoteur, le SG aurait expliqué que cela dépassait les prérogatives de la wilaya puisqu’une telle décision était du seul ressort du ministère de l’Habitat.

A .M’hena

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