Les enseignants du centre de formation et d’apprentissage de Melbou, affilié à l’UGTA, ont décidé à l’issue d’une assemblée générale, tenue dernièrement, d’observer une journée de grève cyclique, chaque mardi, pour réclamer la réintégration d’un enseignant, qu’ils disent « licencié abusivement », et la levée des sanctions infligées à deux autres fonctionnaires de cet établissement. Incriminée par ces enseignants, la directrice du CFPA de Melbou se défend et dément en bloc les accusations portées sur elle par la section syndicale de cet établissement de formation professionnelle. « Je n’ai jamais lésé personne et je n’ai pas à revenir sur ma décision », affirme d’emblée, Mme Benmouhoub, Directrice du CFPA de Melbou, jointe hier au téléphone. Notre interlocutrice réfute la thèse du licenciement de l’enseignant en question et affirme qu’il a démissionné de sa propre volonté. « Je n’ai licencié personne. Cet enseignant avait démissionné de son propre gré. Au contraire, j’ai essayé de le convaincre de travailler en collaboration avec l’adjoint des études techniques et pédagogiques de l’établissement et on lui a établi un emploi du temps pour cela, mais il a refusé. Je pense que sa non promotion, suite à son échec dans un concours l’a poussé à la démission, démission qui lui a été finalement accordée devant son insistance », s’est-elle défendue. Par ailleurs, la responsable du CFPA de Melbou a justifié les sanctions infligées à deux fonctionnaires de l’établissement par « mesures disciplinaires ». « Concernant les sanctions requises à l’encontre de deux fonctionnaires, ça été fait dans le cadre disciplinaire. Je leur ai donné un travail qu’elles ont refusé d’effectuer. Elles ont fait objet d’insolence et d’insubordination », a indiqué notre interlocutrice, qui affirme avoir transmis un rapport sur ces trois cas à la direction régionale de la formation professionnelle. « Je ne reviendrai pas sur ces décisions. La démission de l’enseignant est irrévocable. Quant aux sanctions infligées à ces deux fonctionnaires, je vous assure que j’ai été indulgente avec elles. Je leur ai juste donné un avertissement écrit, soit une sanction de 1er degré alors qu’elles méritent des sanctions de 3eme degré », a-t-elle souligné.
Boualem Slimani