Les intendants de l’éducation nationale ne comptent pas lâcher du lest. Après avoir entamé leur deuxième mois de grève, les protestataires appellent à la radicalisation de leur mouvement de protestation. Les grévistes dénoncent « la sourde oreille » du ministère de l’Education nationale qui refuse de répondre favorablement à leurs revendications. « En dépit que nous avons entamé le deuxième mois de grève, le département de la tutelle continue de fuir en avant, sachant que les élèves ne s’étant pas acquittés des droits d’inscription, ce qui peut engendrer des conséquences dangereuses », a martelé le comité national des intendants de l’éducation nationale, affilié à l’union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation. Puisque les élèves ne sont toujours pas assurés, ils ne sont donc pas à l’abri de toutes sortes de risques, les guettant au quotidien, à l’intérieur des établissements scolaires, notamment les intoxications alimentaires, a noté la même organisation syndicale dans un communiqué rendu public hier. A cet effet, cette dernière appelle à la tenue d’une réunion nationale après-demain, à Alger, « afin d’étudier la possibilité de radicaliser le mouvement de protestation », apprend-t-on du même document. Les intendants dénoncent la dernière directive ministérielle portant sur leur droit de prétendre à une prime pédagogique, à l’instar des autres fonctionnaires du secteur et qui complète la directive 004/2014 de juillet dernier. « Cette directive a exclu les intendants. On rejette la justification de la tutelle qui estime que cette prime concerne seulement les enseignants, car d’autres ont bénéficié de cet avantage alors qu’ils ne font pas partie du corps pédagogique », s’est indignée la même source. Les protestataires réclament la révision du statut particulier, ainsi que la participation au concours d’accès au grade d’inspecteur financier. Ils mettent en avant la nécessité d’indemniser l’encadrement des examens scolaires, la correction, la promotion au rang de vice intendant des agents comptables, qui ont cumulé 10 ans de service et l’institution du poste d’intendant formateur.
Samira Saïdj