Le coup d’envoi de la campagne labours-semailles 2014 a été donné à travers toute la subdivision agricole de Draâ-El-Mizan, constituée de trois communes à savoir: frikat, Aïn-Zaouïa et Draâ-EL-Mizan, alors que la commune d’Aït Yahia Moussa est rattachée à la daïra de Tizi-Gheniff en ce qui concerne le dit secteur d’activité.
«Pour la présente campagne 2014, l’objectif que nous nous sommes fixés est d’arriver à atteindre 2 617 hectares de labours », nous confie la subdivisionnaire de l’agriculture, Mme Saliha Belfadel, tout en ajoutant, qu’actuellement, pas moins de 1 065 hectares sont déjà labourés. Présent au cours de cet entretien, le responsable de la vulgarisation agricole pour la commune de Frikat, M.Lounès Fellahi, n’hésitera pas à nous décrire en détails toutes les phases de la préparation que les céréaliculteurs ont entreprises avant d’arriver au semis, comme les labours en profondeur effectués aux mois de juillet et août, avant que n’interviennent les labours moyens suivis du processus de fertilisation par l’utilisation des engrais de fond «EDF » avec un dosage de deux (2)quintaux à l’hectare qu’on appelle « TSP », puis arrive la préparation du « lit » et enfin la semence. Mme Saliha Belfadhel a tenu également à nous rappeler que, non seulement, tous les cadres de la subdivision accompagnent, durant toute l’année, les agriculteurs en général et plus particulièrement les céréaliculteurs concernés et adhérant à cette campagne, mais d’autres organismes ont contribué à la réussite de cette dernière. Il s’agit en effet de la coopérative des céréales et des légumes secs de Draa Ben Khedda qui fournit toutes les semences, ainsi que le guichet unique ouvert par la banque de l’agriculture et du développement rural «BADR» qui accorde les crédits de campagne nécessaires et adéquats à crédit zéro, dans le cadre du plan « Rfik » destiné aux agriculteurs. Par ailleurs, nous n’avons pas hésité à nous arrêter tout près de certains laboureurs pour leur demander quel est leur état d’esprit ? « Nous remercions la grâce de Dieu pour ses bienfaits, d’autant plus que notre travail de labour est facilité ces derniers jours, par ces grosses pluies. On n’espérait pas mieux que çà », nous répondit ce céréaliculteur, descendant de son tracteur pour nous parler. Tous les céréaliculteurs, ajoute-t-il, qui adhèrent au plan « Rafik », que l’état a mis en place, n’ont plus beaucoup de problèmes, car outre la production achetée à un prix encourageant par la CCLS qui fournit en retour de la semence, il y a les crédits de la banque et l’approvisionnement en engrais fertilisants, ainsi que les désherbants mais surtout la présence permanente des techniciens de l’agriculture pour les différents conseils. Ainsi, presque tous les céréaliculteurs que nous avons rencontrés étaient unanimes, mais en tant qu’agriculteurs de génération en génération, en ce qui concerne les rendements attendus, ils ont eu tous en guise de réponse que le fellah ne fait jamais de comptes, car s’il les faisait, il ne se serait jamais investi, vu les risques multiples.
Essaid Mouas