Selon Nouar Larbi, ce dernier a justifié sa décision du départ du fait qu’il a des problèmes familiaux. » Dans la lettre déposée le 25 décembre, Meriane mentionne qu’il démissionne pour des raisons familiales. Son fils est malade, d’ailleurs c’est ce qui l’a empêché d’assister à la session ordinaire du conseil national tenu avant-hier » dira l’orateur. Selon lui, seul le conseil national qui sera tenu en session extraordinaire dans les plus brefs délai, éventuellement avant les15 et 16, les deux jours de grève décrétée par la coordination intersyndicale, est habilité à statuer sur la question d’accepter ou non la démission du désormais ex-coordinateur. En attendant, Nouar Larbi assure l’intérim. Celui-ci indiquera aux présents, intrigués par le départ inattendu de Meriane notamment en cette période où tous le monde s’attend à une mobilisation générale des syndicats relevant du secteur de l’éducation, que “la « décision émane de Meriane et non pas des membres du Cnapest, nous ne l’avons pas lâché et pourtant le règlement intérieur du syndicat nous permet de retirer la confiance en cas de défaillance « . S’agit-il là d’une autre démarcation à la grève, rappelant que Meriane s’est démarqué, une fois, d’une grève décrétée par la base du CNAPEST. A cette question, Nouar répond que » pour l’instant, nous ne pourrons pas nous prononcer ni de faire des lectures quant à cette action, l’avenir nous le dira ». Sur un autre chapitre, celui relatif à la grève annoncée pour les 15 et 16 janvier prochain, l’animateur de la conférence indique que le mot d’ordre est maintenu, malgré les menaces brandies par leur tutelle. A la question de savoir si le CNAPEST pourra revenir sur sa décision en cas un des six syndicats ayant signé l’accord de mener une action commune renonce au mouvement de protestation, l’orateur a fait savoir qu’une série de mesures a été prise en prévision d’un tel cas. » Nous avons pris la résolution qu’il n’y aura pas de dialogue individuel avec la tutelle vu que la décision de la grève a été prise en commun « , souligne Nouar avant d’ajouter que le CNAPEST est toujours favorable au dialogue. Dans le cas contraire, Nouar indique que » chaque syndicat assumera ses responsabilités, selon l’accord conclu si l’un d’eux maintient le mot d’ordre de grève, les autres sont sommés de respecter leur engagement « . Et d’enchaîner : » Notre seule préoccupation est de réussir notre mouvement de protestation « . Selon lui, le départ du coordinateur n’aura aucun impact ni sur la grève ni sur la base syndicale du CNAPEST. Interpellé sur la dernière circulaire de Benbouzid interdisant aux directeurs des établissements scolaires d’adhérer à des activités syndicales, le représentant du CNAPEST a exprimé le soutien de son organisation à cette corporation qui, selon lui, est » victime de l’injustice « . C’est une atteinte à la liberté syndicale, s’insurge-t-il, en se référant à la loi 90- 14 régissant l’activité syndicale.
Wassila Ould Hamouda
