L’artiste regrette la Kabylie

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Le chanteur auteur compositeur, Ali Amran a été invité, hier, à la Chaîne II de la Radio algérienne, dans l’émission “Tibugharine” Guigh-live de Mazigh Guerfi, animé par Arezki Azzouz. L’invité d’honneur qui vient de France, accompagné du groupe de rock d’expression berbère, « Les Abranis », a parlé, en cette occasion de son nouvel album, « Xali Sliman » ou Tonton Sliman. Cette œuvre qui a déjà été enregistrée en 2004 chez “Melissa Music” en France, a été rééditée en Algérie par Belda Diffusion. Dans « Xali Sliman » qui est l’œuvre phare de l’album et qui comprend sept titres, Ali Amran participe à des exécutions musicales de guitare acoustique, bongo et guitare électrique avec les musiciens Ryad Chehrit à la guitare électrique, Fatah Lachemot à la guitare basse, Hakim Aït Youcef à la batterie et à la percussion ainsi que Amar Chaoui à la Derbouka.Ali Amran témoigne dans les titres de son album, de sa ville natale la Kabylie dans une profonde tristesse, et s’interroge sur son avenir quand il chante « Les temps sont traîtres, de ce que nous voulons ce pays ne veut pas. Ce que lui veut, ne nous convient pas, tonton Sliman, ici l’environnement est hostile, changeons d’endroit pour espérer voir la chance nous sourire… ». Le deuxième titre « Aneft-iyi kan », l’auteur écrit son texte en vers. Il décrit, ici, sa solitude qui le plonge dans l’extrême amertume et en témoigne en chantant : « Comme une feuille d’automne, comme un brin de paille que l’eau emporte, mon âme erre, je meurs… ». Ali Amran chante aussi, Ma d awal (quant à la parole), Byiy a kem-‘emmley (je veux t’aimer), Ntenned’ntezzi (On tourne en rond!) et Acawrar (Le libertin). Ali Amran est né en 1969 à Igariden, un petit village de la haute Kabylie. A l’âge de 16 ans, il commence à écrire ses premières chansons, dans le genre traditionnel. Nombre de ses titres ont été interprétés par des artistes, dont Lani Rabah et Hamel Sliman. Il rejoint la compagnie théâtrale, comme musicien à l’université de Tizi Ouzou pour faire de la chorale en 1988.C’est en 1998, qu’il embrasse la scène artistique où il fait plusieurs concerts. Il part en France et s’y installe en 2000 pour poursuivre sa carrière.

Fazila Boulahbal

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