Le rideau est tombé jeudi passé sur la 11e édition du Festival national de théâtre dédiée au dramaturge Malek Bouguermouh, avec la remise des prix aux lauréats, la présentation d’un ballet de danse suivi d’un gala de clôture.Ce rendez-vous traditionnel qu’organise chaque année la Coopérative théâtrale de jeunes (CTJ) d’Ighzer Amokrane, s’est tenu du 22 au 29 décembre et a égrené représentations théâtrales, débats avec le jury autour des pièces jouées et exposition sur l’art dramatique.Au total, dix troupes venues des wilayas de Bgayet, Tizi Ouzou, Oran, Constantine et Sidi Bel-Abbès se sont données en spectacle, réinventant avec un réel bonheur l’expression scénique dans un subtil mélange des jeunes. Tour à tour loufoque, divertissant et cruel, le spectacle servi durant ce festival a donné la preuve par quatre de l’exubérance de notre théâtre. Un théâtre porté essentiellement par de jeunes comédiens dont le talent reste à pétrir. Le terreau ne demande qu’à recevoir la graine fertile.La cérémonie de clôture marquée par le dépot dans la matinée du jeudi, d’une gerbe de fleurs sur la tombe de feu Malek Bouguermouh, a été rehaussée par la présence des responsables de l’APC d’ouzellaguen, du cinéaste Abderrahmane Bouguermouh, frère du défunt et de Omar Fetmouche, directeur du TRB.Des prix symboliques ont récompensé les meilleurs participants. Celui du jury (composé en partie de professionnels) est décerné à la troupe Numidia d’Oran, alors que le prix d’encouragement est revenu à la troupe Imnayen de Larbaâ Nath Irathen. Litim Hamza (Constantine), Lahbib Tahar (Tazmalt) et Benkhal Ahmed (Sidi Bel-Abbès) ont été pour leur part, les lauréats des prix de l’interprétation masculine.La CTJ, organisatrice du Festival, a laissé entendre que rien n’a été ménagé pour la réussite de cette manifestation qui a globalement atteint ses objectifs. Mais, on s’en doute, tout ne s’est pas déroulé sans accroc, en dépit du soutien de l’APC d’Ouzellaguen, de certains investisseurs privés (Ifri et Danone) et de la Direction de l’éducation de Bgayet. On en veut pour exemple, les conditions d’hébergement à la limite du correct des festivaliers.Toujours est-il qu’à l’occasion de ce creuset festif qui fait le pont entre les différentes régions d’Algérie, l’esprit de Malek Bouguermouh s’en trouve réincarné et son œuvre perpétuée. Ce qui n’est déjà pas si mal.
Nacer Maouche
