Les habitants de nombreux douars en colère

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Excédés par l’indifférence des élus concernant l’amélioration de leur cadre de vie, de nombreux habitants des agglomérations de Taourga, à 60 kms à l’Est de Boumerdès, envisagent d’exprimer leurs doléances directement au wali. Au douar Ighil, qui est pourtant très proche du chef-lieu communal, les citoyens se plaignent notamment de l’absence d’un plan d’assainissement et du mauvais état de certaines routes. «Dans notre village, on se sent au moyen âge», s’agacent les protestataires ulcérés par la démission des responsables locaux. Ils fustigeront, sur leur lancée, cet exécutif communal qui n’a point tenu, depuis deux ans, sa promesse de lancer les travaux de réalisation d’un réseau d’assainissement. «Chaque famille a creusé une fosse sceptique près de sa demeure, mais cette solution temporaire ne peut nous mettre à l’abri d’éventuelles maladies, générées par le manque d’hygiène», ont-ils ajouté. Les différents douars relevant de cette localité se disent, par ailleurs, préoccupés par le mauvais état des routes. Ils citent dans leurs requêtes le chemin de 500m non bitumé qui relie l’agglomération d’Ighil au chef-lieu communal, le non revêtement depuis l’indépendance d’un boulevard de 800m menant au siège de la brigade de la gendarmerie nationale, ainsi que la dégradation d’un tronçon routier proche de la cité des 350 logements. Les habitants de cette contrée, où l’adduction du chef-lieu communal au réseau de gaz de ville est toujours en cours, réclame également sempiternellement un meilleur approvisionnement en eau potable, l’amélioration de la couverture sanitaire et d’autres infrastructures pour les jeunes.

Salim Haddou

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