M'Kira : Les élèves de l'école primaire Hellal Hanou en danger

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Lors d’une virée sur les lieux, il nous a été donné de constater que les cent cinquante élèves de l’école  » Hellal Hanou » de Tighilt Oukerrouche, la plus ancienne quand on sait qu’elle a été construite à la fin du 19° siècle, sont confrontés quotidiennement à de multiples dangers. Tout d’abord, il faudra préciser que le portail de l’école donne sur le CW 107 souvent fréquentés par de nombreux automobilistes. En plus du virage dangereux, il y a manque de visibilité à cause des grands eucalyptus bordant ce chemin de part et d’autre. En dépit de ce danger qui guette les élèves, aucun ralentisseur n’est réalisé à ce niveau. D’autre part, des parents d’élèves nous ont approchés pour nous dire que des chiens errants à la recherche de la nourriture y pénètrent souvent. Par ailleurs, il nous a été donné de remarquer ces toitures des anciennes salles de classes qui risquent un jour de tomber sur ces potaches. « Les tuiles sont souvent emportées par le vent. Même si elles sont réparées, elles ne tiennent pas longtemps si bien que nous demandons à ce que des travaux d’étanchéité y soient entrepris. C’est un véritable danger », soulignera un parent d’élève. Un autre ajoutera: « On a entendu que les sanitaires étaient réfectionnées, mais leur entretien laisse à désirer. En l’absence d’eau courante, elles sont souvent sales et dégorgent de saletés qui porteront atteinte à la santé des enfants. L’eau manque souvent dans cette école. Et dire qu’elle était la première à avoir ce liquide durant même la période coloniale car les anciens puits sont toujours là comme preuve irréfutable qu’elle était alimentée durant cette période ». En tout cas, tout le monde s’accorde à dire que cette école, la plus ancienne de toute la région, mérite un entretien de qualité et qu’une restauration de ses infrastructures digne de ce nom s’impose. « On entend ici et là des écoles fermer leurs portes ou d’autres qui sont restaurées de fond en comble quant à celle-ci, elle se dégrade de jour en jour », conclura un autre parent d’élève. En définitive, de tels établissements datant de l’époque coloniale n’attendent pas seulement des réfections, mais aussi des opérations importantes car c’est un patrimoine qu’il faudra sauvegarder et qui est à l’origine de l’instruction des premiers cadres de la nation ayant assuré ensuite la relève après le départ des Français d’Algérie.

Amar Ouramdane

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