Les étudiants du département d’électronique ont entamé leur grève illimitée et ce, pour dénoncer « l’agression perpétrée, la semaine dernière, par un enseignant à l’encontre de leurs camarades». La faculté s’est vue paralysée par les étudiants après, disent-ils, avoir entrepris les moyens légaux avec tous les responsables de cet établissement. «Tout cela avait commencé lorsque nous avions procédé à la fermeture de l’administration du département d’électrotechnique, dans l’objectif de se faire entendre par les responsables concernant le nombre d’examens des recalés et des sections normales de 2ème et 3ème années. Les recalés ont eu 4 examens contrairement aux autres. Donc, nous avons demandé à ce qu’il y ait égalité», souligne un étudiant rencontré à l’entrée du département en question. «Un enseignant, venu ce jour là était hors de lui. Il criait et sautait dans tous les sens», ajoute le même étudiant. «Au début, cet enseignant ne faisait que tonner et on l’a laissé faire. Or, la deuxième fois, il est venu directement agresser un étudiant en le poussant contre le mur», rapporte-t-il avant d’enchaîner : «l’enseignant se tourne vers une étudiante, puis vers un troisième et avance des propos outrageants à leur encontre». Dans une déclaration placardée sur les murs de l’université les étudiants du département en question «ont dénoncé l’abus exercé par cet enseignant, en agressant trois étudiants physiquement et verbalement sous le regard des responsables qui n’ont même pas levé le petit doigt, bien au contraire, ils l’ont soutenus», lit-on dans le document. Les rédacteurs se disent surpris également par une autre déclaration affichée plus tard par les enseignants, mentionnant que «des étudiants avaient agressé un enseignant et que nous étions des énergumènes, des voyous et que notre place n’était pas à l’université ; tout cela a été cautionné par une cinquantaine d’enseignants qui, pourtant, n’étaient même pas présents en ce moment là. Nous laisserons leurs consciences les punir», regrettent-ils. D’autre part, les enseignants ne sont pas restés de marbre pour réagir en faveur de leur collègue. Dans leur déclaration, ces enseignants du département d’électronique s’estiment «scandalisés» par le comportement indigne de certains étudiants. «Le recours à la violence par des étudiants ajournés du semestre 6 afin d’obtenir leur licence par la force est inacceptable», écrivent-ils dans une missive, en expliquant que «le comportement de ces étudiants en ce jour du mardi 28 octobre, qui consiste en le blocage des issues aux bureaux administratifs, scientifiques et d’enseignants du département, est celui relevant de voyous et non pas d’étudiants». Par ailleurs, les signataires estiment en outre que «le recours systématique à la violence pour obtenir des résultats non acquis par le travail ne peut être érigé en règle à l’UMMTO, et la majorité des étudiants est «saine» et ne doit en aucun cas être assimilée à cette engeance, constituée d’énergumènes, pensant pouvoir acquérir leurs diplômes par la menace, l’invective et la violence primaire». Pour les étudiants «toute la faculté du Génie Electrique et d’Informatique, sera paralysée pour une durée indéterminée et jusqu’à obtention de nos revendications et ce, malgré la stérilité des discussions déjà entreprises avec les responsables concernés, sera dans un état de gel. Nous sommes d’ailleurs déterminés à aller au bout de nos peines, et nous exigeons le départ immédiat de cet enseignant», réclament-ils.
M.Z
