Attribution des subventions aux agriculteurs fin mars

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Plusieurs professionnels de la filière lait n’ont pas encore reçu les subventions accordées par l’Etat dans le cadre du développement de la production nationale du lait. Le ministère de l’Agriculture a accordé un autre délai qui va jusqu’à fin mars prochain, pour résorber les retards de paiement des ces subventions. L’organisme qui se charge de verser ces retards est l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Qu’ils soient éleveurs, collecteurs ou transformateurs, ils pourront recevoir les primes de soutien avec des retards allant de 3 mois à une année. S’exprimant lors d’une réunion de coordination sur la filière lait, le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, a attribué cette situation au fait que l’office ne s’est pas adapté au nouveau système de paiement des primes mis en place en juillet 2009. Ainsi, ce retard est dû au nombre important d’éleveurs concernés, environ 13.000 éleveurs, 90 laiteries et 650 collecteurs de lait. « Nous avons donné instruction aux cadres de l’office de résorber les retards et de résoudre cette situation d’ici fin mars, » a affirmé le ministre. La subvention accordée par l’Etat à cette filière a atteint selon le même responsable 12 milliards de dinars en 2009. Ce montant dégagé pour la subvention est réparti à raison de 12 DA/litre à l’éleveur, de 5 DA/litre au collecteur et de 4 DA/litre à l’intégration du lait cru dans la production du lait en sachet subventionné à 25 DA/litre.

Par ailleurs, malgré la complexité de la filière induite par les nombreux intervenants, des résultats estimés « positifs » en 2009, le premier responsable du secteur a cité, entre autres, le chiffre d’affaires de la filière qui a atteint selon ses données plus de 160 milliards de dinars. En précisant que cette activité a participé à la création de 100.000 emplois permanents et l’augmentation du niveau de collecte, passé de 218 millions de litres en 2008 à 314 millions en 2009, même s’il reste inférieur à l’objectif des 400 millions de litres. Afin d’atteindre cet objectif, l’orateur a préconisé aux laiteries de s’organiser en coopératives et de créer, à leur niveau, des conseillers techniques. Comme il a proposé la création de six conseils interprofessionnels régionaux pour être des relais du Conseil national interprofessionnel du lait. Un objectif qui vise également à s’approcher des collaborateurs de cette filière. Certains transformateurs n’ont pas omis de soulever, à cette occasion, le problème du prix plancher du litre de lait vendu par l’éleveur au transformateur. Ce prix qui s’élève à 30 DA le litre a été décidé par l’interprofession au niveau du Comité interprofessionnel du lait (CIL). Sur ce point, les industriels se considèrent lésés par ces prix, étant donné qu’ils sont tenus de vendre le litre du lait pasteurisé en sachet à 23,35 DA le litre qui est composé partiellement de la poudre subventionnée et du lait cru. Cette préoccupation, dira le ministre ne sera résolue qu’au moment où le point de collecte sera plus important. de façon à ce qu’il n’y ait pas de rupture d’approvisionnement afin de permettre à l’Etat d’orienter le soutien accordé à la poudre aux transformateurs.

A. Slimani

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