L’arrêté de réouverture des marchés à bestiaux aux bovins a été signé avant-hier, par le premier responsable de la wilaya de Tizi-Ouzou et sera envoyé à partir de demain à tous les concernés, entre autres, les chefs de daïras et les responsables des subdivisions agricoles, pour son application, a-t-on appris auprès de Rachid Rhamnia, directeur des services agricoles de la wilaya. Ce nouvel arrêté stipulant la réouverture des marchés à bestiaux aux bovins vient annuler celui du 31 juillet dernier portant interdiction de tout mouvement de cheptel sauf vers les abattoirs, suite à l’épizootie de fièvre aphteuse qui a touché le cheptel bovins de la wilaya causant de grandes pertes aux éleveurs locaux. La circulation des bovins est donc officiellement autorisée, mais «sous contrôle sanitaire», précisera le DSA. En effet, les éleveurs doivent impérativement se munir des documents sanitaires de leurs animaux avant tout déplacement vers les marchés à bestiaux, faute de quoi, ils seront lourdement pénalisés. « L’animal qui n’est pas muni d’une justification de vaccination et de bonne santé s’il est intercepté par les services de sécurité sera orienté d’office vers l’abattoir le plus proche », soulignera l’inspecteur vétérinaire de la wilaya, le Dr Hachemi Karim Kaddour. Les éleveurs sont donc avertis. Des équipes vétérinaires, qui seront postées à l’entrée des marchés à bestiaux, viendront renforcer ce dispositif de surveillance. « Nous installerons des équipes vétérinaires à l’entrée des marchés à bestiaux. Elles vérifieront si les animaux ont leurs documents sanitaires et s’ils ne sont pas atteints du virus de la fièvre aphteuse, avant de leur permettre d’accéder aux marchés », expliquera le Dr Kaddour. En ce qui concerne la campagne de vaccination de rappel contre le virus de la fièvre aphteuse, prévue pour ce début de mois de novembre, le vaccin anti aphteux a d’ores et déjà été distribué à des praticiens privés, qui en ont fait la demande et ce, après avoir signé un cahier des charges au préalable, comme le stipule la réglementation. Selon l’inspecteur véterinaire de la wilaya, ces praticiens privés font le mondât sanitaire sous le contrôle de la DSA qui prend en charge financièrement ces opérations dont l’objectif est de «garder l’immunité vaccinale à un taux élevé et pour que les animaux acquièrent une immunité suffisante pour les protéger contre d’éventuelles infections», précisera-t-il. Les communes qui n’ont pas encore été attribuées et qui le seront incessamment sont celles d’Aït Yahia Moussa, Tizi Gheniff, Aït Yahia, Imsouhal, Ifarhounène, Akbil, Illiltène, Tirmitine, Beni Zmenzer, Tigzirt, Aït Aïssa Mimoun, Tadmaït, Aït Chafaa et Illoula. «Les praticiens sont informés qu’il reste encore des communes s’ils veulent faire leurs commandes de vaccin anti aphteux. Si toutefois ils ne les prenaient pas, l’opération se fera avec les moyens de la DSA et ceux des communes concernées». Rappelons que cette maladie extrêmement contagieuse qui touche tous les animaux à sabots a engendré des pertes considérables dans la wilaya de Tizi-Ouzou où plus d’une trentaine de localités ont été touchées. En effet, sur les1 637 bovins atteints du virus aphteux, pas moins de1 571 bêtes ont été abattues, 28 détruites et 38 mortes des suites de la maladie. Selon la même source, pas moins de 140 caprins et 31 ovins ont été abattus dans le cadre de l’abatage sanitaire, pour s’être trouvés dans des exploitations touchées par le virus de la fièvre aphteuse. L’opération d’indemnisation a quant à elle concerné 172 éleveurs. Pour ceux ayant perdu d’autres animaux que les bovins au cours de l’abatage sanitaire effectués par la DSA, leurs indemnisations n’étaient pas prises en charge au tout début de l’opération de dédommagement, mais «maintenant la procédure a été mise en place par le ministère de tutelle et nous sommes en train de préparer leurs dossiers pour les indemniser au cours de ce mois», précisera l’inspecteur vétérinaire de la wilaya.
Karima Talis