Le Mouvement autonome des étudiants de Bouira, au niveau des départements des sciences de la nature et de la vie (SNV) et celui des sciences appliquées, est revenu à la charge, hier, en déclenchant une grève au niveau du pôle universitaire de Bouira. Ainsi et dans un document, dont une copie nous a été remise, ce syndicat s’indigne face à la situation «de blocage», qui prédomine au sein de leurs départements. «Face à la situation de blocage actuel, dont l’administration universitaire de la faculté des sciences appliquées porte l’entière responsabilité nous réaffirmons notre détermination à réclamer nos droits les plus légitimes», écrivent-ils. Cette action a pour motif, selon le porte-parole dudit mouvement, d’alerter l’administration, notamment le recteur de l’université sur certains «dépassements et incohérences», enregistrés au sein des deux départements. Ainsi et lors de notre virée sur les lieux hier, ces deux facultés étaient complètement paralysées. Les étudiants rencontrés se sont dits «consternés» par leurs conditions d’étude qu’ils jugent déplorables. Dans le même communiqué il est expliqué que ce syndicat avait «déposé il y a de cela deux (02) semaines, une lettre au premier responsable de la faculté des sciences et des sciences appliquées, concernant nos doléances (…) mais jusqu’à présent, nous n’avons eu aucune suite». Pour sa part, M. Kamel Abdedou, membre du mouvement des étudiants autonomes, a fait étalage de nombreuses carences, enregistrées, selon lui, depuis la rentrée universitaire 2014/2015. Parmi elles, notre interlocuteur citera la mauvaise gestion des orientations des licenciés en master. «Nous demandons l’annulation des concours de doctorat, car les majors de promotions sont marginalisés. Nous exigeons également une solution définitive au problème de transport universitaire», dira-t-il. Notre interlocuteur évoquera également les difficultés qu’éprouvent les étudiants en master au sein du pôle universitaire de Bouira. «Les étudiants en master éprouvent les pires difficultés à entamer leurs cours, du fait que leur situation administrative n’est pas encore régularisée. Certains d’entre eux sont classés en master 1, alors qu’ils sont en master 2. C’est une aberration !», s’est-il exclamé. L’accès aux stages pour les étudiants du palier S6 a été aussi mentionné par ce syndicaliste. «Nous éprouvons les pires difficultés à décrocher des stages. L’administration nous met des bâtons dans les roues !», a-t-il souligné. Autre point soulevé par notre interlocuteur est celui relatif au manque de matériels de travaux pratiques (TP). «Vous imaginez, nous sommes obligés de zapper les cours de TP, et ce, à cause d’un manque récurrent en matériel adéquat. Même les notes de ces travaux ne sont pas communiquées par les enseignants. Nous sommes livrés à nous-mêmes», ajoutera-t-il. Par la suite, ce syndicaliste soulignera le fait qu’un «profond» désaccord et même des contradictions sont observés entre les notes des professeurs chargés des cours et celles des correcteurs. «Parfois, on se retrouve avec une différence de trois à quatre points d’écart», soulignera ce syndicaliste. Un autre membre du même mouvement notera également le fait qu’au niveau du département des sciences appliquées, les enseignants chargés des cours manquent cruellement d’expérience. Le dernier point évoqué par ce syndicat est celui relatif au départ «dans les plus brefs délais» du vice doyen de la faculté des sciences.
Ramdane.B
