De plus en plus, la peur gagne les citoyens de certains villages de la commune d’Iboudraren relevant de la daïra de Béni Yenni. Cette peur n’est pas due à l’activité terroriste qui depuis plusieurs mois ne fait plus parler d’elle dans la région, elle n’est pas due non plus aux singes qui avaient, pour rappel, saccagé plusieurs arbres fruitiers au point de pousser des citoyens à porter plainte contre les singes. Mais ces derniers mois un animal qui apparemment est inoffensif pour les citoyens est devenu mois un danger au point que les citoyens dans le village de Darna et même Bouadnane ne s’aventurent plus dehors, dès que la nuit tombe, sans être armé d’un gourdin pour se prémunir contre une quelconque attaque de… chacals.En effet, depuis quelques semaines, les sujets de discussions ne tournent qu’autour de cet animal qui ressemble à un chacal, mais qui n’en est pas un. Certains citoyens parlent de hyène, mais cette hypothèse est immédiatement réfutée par ceux qui connaissent assez bien cet animal, d’autres parlent aussi de loup. Quant aux autres, ce ne serait que des chacals. Ainsi selon certains citoyens qui nous ont contactés, cet animal qui ne fuit pas devant les humains est plus grand qu’un chacal,il aurait des poils plus touffus que le chacal et rode autour des maisons, au point que presque un couvre-feu obligatoire a été instauré par tous les citoyens qui rentrent plus tôt que d’habitude et ne sortent pas sans s’armer de gourdins.Ainsi, selon Saïd, cet animal aurait déjà tué deux chiens, de même qu’il aurait mordu un citoyen qui l’aurait échappé belle. “Des citoyens ont même tendu des embuscades pour abattre ces animaux, mais c’est sans résultat”, nous dira un autre citoyen de la commune.Dans les yeux des citoyens, l’inquiétude se lit face à cet animal qui aurait été lâché pour peupler le parc du Djurdjura. Mais pour le moment, aucune information n’est venue démentir au moins pour prévenir la population du danger, sachant que ces derniers temps, suite au manque de nourriture, les animaux sauvages vont à sa recherche jusque devant les maisons et près des dépotoirs publics et anarchiques qui foisonnent un peu partout dans la région. Pour un citoyen, “si ces animaux sont protégés, et nous qui nous protégera ? Après les dégâts occasionnés par les singes l’été dernier c’est maintenant aux autres animaux de semer la terreur chez les citoyens qui n’osent même plus s’aventurer dans leurs oliveraies qu’en groupe d’au moins quatre personnes et cela pour être sûrs de ne pas faire l’objet d’une attaque par ces chacals ou autres espèces”.De ce fait, la prudence est de mise chez tous en attendant au moins que ce phénomène soit élucidé, puisque ce n’est pas seulement dans cette région qu’il est signalé.
B. M’hanna