Les vieilles personnes de la localité d’Ath Mansour ont vécu une époque de faste qui ne reviendra jamais.
Paradoxalement, beaucoup de ces personnes âgées regrettent amèrement une certaine époque, où la vie était belle et douce à Ath Mansour, nonobstant le manque de moyens et les carences en tout genre. Cette localité était très connue par ses vergers verdoyants, travaillés avec amour et abnégation par les paysans de la localité. Aami Sadek du village Taourirt, les 70 ans bien entamés, se souvient amèrement de ce qu’il appelle: «La belle époque des années d’or, allant de l’après indépendance jusqu’aux années 1980 !». Pour lui, Taourirt est devenu aujourd’hui un «désert», car, selon ses dires, «tous les vergers et les jardins qui faisaient le bonheur du village ont disparu !». Notre interlocuteur pris dans «l’engrenage» de la nostalgie, enchaîne : «Il y avait toutes sortes de légumes et de fruits que l’on cultivait dans les jardins. Je ne vous parle pas de la plaine de Taghzout, qui était considérée comme le grenier de Taourirt et toute la région d’Ath Mansour». En effet, Taghzout est une vaste plaine plantée de centaines d’oliviers, située sur la rive droite de l’oued Sahel, qui traverse la commune d’Ath Mansour. C’est une terre agricole d’une excellente qualité où l’on cultivait aussi, il y a trois décennies, des fruits et légumes irrigués avec les eaux des puits et du Sahel, à l’époque où ces eaux étaient limpides et non polluées comme aujourd’hui! «Nous n’avions pas besoin d’aller au marché nous nous approvisionnions des maraîchages de Taghzout !», se souvient Sadek. Aujourd’hui, il n’y subsiste que les oliviers et quelques arbres fruitiers qui résistent encore au temps et à la bêtise humaine. Par ailleurs, nous avons appris qu’il existe toujours à Taghzout deux citernes qui dateraient de l’époque romaine ! Ce qui ne serait pas erroné puisque cette plaine fertile est plantée d’oliviers à perte de vue.
Y. S

