Un abattoir en perspective

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Une lueur d’espoir se profile à l’horizon pour les bouchers de la commune de Seddouk.

La bonne nouvelle à laquelle personne ne s’y attendait pourtant leur a été annoncée par un responsable à l’APC lors de l’assemblée générale des élus tenue en présence du public à la salle des fêtes de la municipalité en informant que deux investisseurs ont déposé leurs dossiers auprès du CALPIREF de Béjaïa pour une éventuelle autorisation de réalisation d’un abattoir à Seddouk. Les bouchers de la commune de Seddouk en errance depuis plus d’une décennie ont frappé à toutes les portes pour avoir un abattoir à Seddouk mais en vain. En effet, depuis que la commission d’hygiène de la wilaya de Béjaïa a fermé l’ancien abattoir pour absence d’hygiène à l’intérieur de l’édifice et les nuisances aux riverains qui ne cessaient de demander sa fermeture, les bouchers de la commune de Seddouk utilisent le système «D» pour égorger leurs bêtes en allant le faire dans des abattoirs des communes environnantes, ceux qui n’ont pas les moyens le faisaient clandestinement chez eux. En 2004, l’APC de l’époque a décidé de construire un abattoir à la zone d’activité de la commune située à trois kilomètres de la ville sur un terrain vague de 1500 M2 située aux abords de la RN 74 à proximité d’un oued où se déversent les eaux usées de la ville. Un terrain qui répond aux normes à vrai dire. Le montant dégagé pour sa réalisation est de l’ordre de 11.000.000,00 de dinars dont le financement serait assuré par deux organismes à savoir : l’APC et l’agence foncière communale. L’espoir des bouchers à fini en illusion perdue suite au décret du 5 novembre 2004 émanant du gouvernement mettant fin aux missions des agences foncières communales, remplacées par la création d’une agence centrale au niveau du chef-lieu de wilaya qui coifferait toutes les communes. L’entreprise qui a entamé les travaux et ayant même réalisé les gros œuvres, en présentant la facture de la première tranche des travaux, a buté sur des problèmes de payement auprès de l’agence foncière communale dont toutes les activités ont été gelées. L’entreprise a donc abandonné le chantier ce qui a fait que ce projet accuse un retard de plus de dix ans aujourd’hui dans une commune où les projets en souffrance sont devenus légende et se comptent par dizaines. Aujourd’hui, sur le sentier menant à cette bâtisse qui commence à se dégrader au fil du temps, sont déposés des amas de gravats provenant des déblayements et des ordures ménagères, ce qui atteste que la pollution environnemental a atteint des degrés jamais égalés dans la commune de Seddouk et ce au vu et au su de tout le monde car ces amas jonchent les accotements de la RN 74 que fréquentent quotidiennement des milliers d’automobilistes qui autrefois étaient accueillis avec d’agréables senteurs qui se dégageaient des nombreux orangers de la ville. Des orangers plantés par feu Da Mokrane, le maire de la commune de la décennie 1971 à 81, qui donnaient du charme et d’agréables senteurs à la ville de Seddouk. Aujourd’hui, la commune de Seddouk ne bute pourtant sur aucun obstacle dans l’enlèvement des ordures ménagères puisqu’elle possède sa propre décharge publique, suffisamment de camions et d’ouvriers mais peut-être manque-t-il quelque part une bonne volonté à nos élus pour que nous vivions une telle catastrophe écologique qui se répercutera à coup sûr sur la santé des humains, de la flore et de la faune.

L.Beddar

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