Les villageois recourent au système «D»

Partager

La commune d’Ighram est l’une des communes victimes de la fermeture de la décharge d’Akbou par les habitants de Biziou, et ce, depuis quatre mois.

Néanmoins, un travail de sensibilisation, mené par cette municipalité rurale avec les différents villages, a diminué un tant soit peu, l’amoncellement des ordures dans la région. C’est le cas, d’ailleurs, du village Ircène, où la population a fait appel au service de la voirie pour acheminer les ordures dans un site sis à Oued Illoula. Malgré quelques malentendus enregistrés lors du début de l’opération, l’ensemble des citoyens a fini par adhérer à l’initiative. «Nous sommes, bien entendu, pour le nettoyage de nos villages», tranche un habitant d’Ircène. «Pratiquement, dans chaque village, nous nous concertons avec les notables pour trouver un endroit propice pour déverser les poubelles du village. Et cela sans nuire à la population et sans provoquer leur colère», rapporte Mr Mohand Idir Iskounène, adjoint au maire d’Ighram. «C’est l’unique manière de s’adapter à cette crise, sinon, nous ne voyons aucune autre solution que celle-ci», ajoutera-t-il. Pour rappel, depuis le 18 août dernier, la décharge communale d’Akbou reste cadenassée. Certains villageois de Biziou maintiennent leur bras de force à chaque tentative visant sa réouverture. Outre Akbou, trois autres communes déversent leurs poubelles dans ce dépotoir «contesté», à l’image d’Ighram. La scène la plus choquante aux yeux des citoyens est les monticules d’ordures qui continuent à s’amonceler aux quatre coins de la ville du Piton. Des fumées incommodantes constituent le décor quotidien des Akbouciens à chaque tombée du jour. A l’instant, aucune solution n’est envisagée, selon notre source, pour la réouverture de la décharge. Ainsi, des médecins de la région craignent une catastrophe écologique et sanitaire sans précédent.

M. Ch

Partager