Les résidents en psychiatrie de Oued Aïssi ont observé hier, une journée de protestation au niveau de la bibliothèque centrale de Hasnaoua, et ce pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme le mépris des responsables de l’université face à leurs revendications, après deux mois de débrayage. Les étudiants protestataires se sont rassemblés à 10h devant la bibliothèque et ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Halte au bradage de la formation» ou encore «Les résidents en grève». Les résidents que nous avons abordés n’ont pas caché leur désarroi quant à leur situation : «Notre avenir est incertain. Cela fait déjà deux mois que nous sommes en grève et personne ne s’en inquiète. Les responsables, à leur tête le recteur et le doyen de la faculté de médecine continuent à faire la sourde oreille devant nos revendications», nous dira l’un des résidents, en précisant : «Le doyen a sanctionné l’EHS de Oued Aïssi, car il a des problèmes avec le chef de service de psychiatrie du CHU Nedir Mohamed. Il a même réduit à 10 le nombre de postes de résidents en psychiatrie sans avancer le moindre argument valable, sachant que nous bénéficions d’un terrain de stage de plus de 300 lits avec l’encadrement nécessaire depuis l’ouverture de cette formation en 2006». Pour ce résident, depuis déjà deux années, le concours de résidanat a été amputé de 16 postes avec la fermeture de plusieurs terrains de stage, à savoir l’endocrinologie-diabétologie, la rééducation fonctionnelle et l’ophtalmologie, ce qui a «favorisé leur départ (détachement) vers d’autres wilayas». Par ailleurs, les résidents soulèvent un autre problème relatif à l’ouverture des postes de maîtrise par le doyen «ce qui est plus que contesté à cause de l’impartialité qui a caractérisé leur octroi dans différentes spécialités», accusent-ils. «Bien sur, nous sommes des résidents du CHU certes, et l’EHS fait office d’un terrain de pratique depuis 2006 et nous avons formé plus de 30 psychiatres. Il va sans dire que la réglementation n’exclut pas qu’un EHS soit utilisé comme terrain de stage et d’ailleurs le comité pédagogique régional de la spécialité (CPRS,) voire le comité national(CPNS), a validé cet établissement de Oued Aissi comme terrain de stage. Donc, ce n’est pas au doyen de décider de notre sort. Il y va de l’avenir de la santé dans notre région. Et puis il y a à côté un nouveau CHU qui va ouvrir ces portes dans quelques années….», Soulignent-ils, avant d’ajouter : «Que diront le doyen de la faculté de médecine et le recteur de l’université Mouloud Mammeri face à cette situation ? Le premier responsable est là depuis 15 ans et le second est censé gérer les affaires de l’université prévoir et anticiper sur les besoins de la formation en moyen humain et en infrastructures». Les résidents grévistes pointent du doigt ces deux responsables en question : «nous ne constatons malheureusement de leur part qu’une de fuite en avant et un manque de volonté et une incapacité à trouver la moindre solution».
M.Z
