La commune de Béni Maouche a été créée dans le cadre du découpage administratif de 1984. Avant, elle dépendait de la commune de Béni Chebana. Béni Maouche a été élevée au rang d’une daïra en 1991, ce qui lui a donné la possibilité de bénéficier auprès des pouvoirs publics d’un programme de développement digne de ce nom, réalisé durant les 15 dernières années à une cadence soutenue. Une décennie où l’enclavement a laissé la place à la prospérité dans une région où tous les secteurs d’activités ont été touchés, avec la réalisation d’infrastructures ayant beaucoup contribué à l’amélioration du cadre de vie des populations. Les autorités locales voudraient voir leur daïra dotée de toutes les directions techniques pour ne plus avoir affaire à celles implantées dans le chef-lieu de la daïra de Seddouk. Pour cela, elles n’ont pas cessé de les réclamer à qui de droit. Et elles ont obtenu gain de cause, puisque toutes les directions techniques propres à une daïra seront implantées incessamment à Béni Maouche. Pour leurs faciliter la tâche, l’APC a mis à leur disposition les locaux des 30 logements situés à Chehima. Nous avons consulté un élu local qui nous a donnés de plus amples informations. «Depuis que les directions techniques ont commencé à s’installer dans notre daïra, à l’image de la subdivision de l’hydraulique opérationnelle depuis le 26 août passé suivi des subdivisions de l’urbanisme et des travaux publics, les affaires de la commune marchent à merveille, notamment dans la mise en place et le suivi des projets. Pour arracher ces directions, on a vu qui de droit à qui nous avons simplement expliqué que Béni Maouche n’a pas besoin d’une daïra de nom seulement, mais d’une daïra ayant tous les services en son sein comme les autres daïras d’ailleurs. On a été écouté et servi comme on l’a espéré. En ce qui nous concerne, on a réservé pour ces directions tous les locaux des bâtiments de Chehima. En les concentrant en un seul endroit, notre objectif est de créer un centre administratif communal», a souligné notre interlocuteur avec une mine de satisfaction. Avec toutes les infrastructures publiques réalisées durant ces dernières années, rattrapant un retard d’un demi-siècle, Beni Maouche a tendance à devenir une commune enviable par ses voisines. Un pari réussi pour ses responsables qui travaillent inlassablement pour faire de leur commune la «Perle » du douar d’Ath Aidel. Et ce ne sera que justice rendue à une région qui a sacrifié ses enfants au nombre de 1 014 chahids, sans oublier les pertes matérielles ou certains villages ont été détruis partiellement, d’autres complètement rasés par les bombardements de l’armée coloniale française.
L.Beddar