La situation environnementale à Draâ Ben Khedda ne s’améliore pas du tout ! Les déchets de tous genres ne sont pas encore levés. Dès l’entrée Est de la ville de la cigogne, le décor est repoussant. Les bouteilles de bière et autres boissons remplissent les fossés. Sous le pont et derrière les baraques, au 1er arrêt des fourgons, derrière la gendarmerie nationale …il est conseillé de ne pas s’aventurer. La carcasse de la bâtisse CNEP / APC, à côté de la cité combattant, est encombrante et il vaut mieux ne pas y jeter un coup d’œil au rez-de-chaussée. Sa destruction est plus que nécessaire et la clôture de la cité combattant est devenue urgente pour éviter les squats de ces anciennes maisons. L’ancienne assiette de l’ex mairie détruite a aussi besoin d’une clôture pour la préserver des ordures et autres fléaux même si elle est mitoyenne de la brigade de la gendarmerie. Sur le même trottoir, deux marchands d’articles d’un autre genre, exposent leurs canapés et fauteuils sans être inquiétés ni par les services de sécurité ni par les autorités qui fréquentent constamment le boulevard Colonel Amirouche. Ce principal axe de la ville attend urgemment la fin de son aménagement qui avance au ralenti, pour ne pas dire au « point mort ». Les entreprises ne se soucient guère et n’ont aucun respect des délais impartis à leurs projets dont ils sont en charge. C’est le cas du trottoir tout au long de la cité Khelil. L’entreprise va tout droit boucler ses deux années pour un projet d’une centaine de mètres environ et avec de nombreuses malfaçons qu’il faut revoir. Plus loin, en empruntant la RN 25, vers Draâ El Mizan, le fossé faisant le prolongement du canal est nettoyé un geste qu’il faut applaudir, mais les déchets sont laissés toujours sur l’accotement. Ils ne sont pas levés et avec les grandes pluies, ils retourneront d’où ils étaient extraits. Le centre-ville est occupé par le commerce informel qui s’impose et de «belle manière». Plus les autorités y laissent faire, plus les marchands de ce genre de commerce se multiplient. La place 8 Mai 1945 est défigurée par ces marchands voraces qui n’ont cure de l’environnement. La preuve, les déchets sont laissés et entassés sur place dégageant des odeurs nauséabondes. Les trottoirs et une partie de la chaussée sont squattés par des revendeurs qui se font nombreux de jour en jour par la faute de l’indifférence des autorités qui ferment les yeux alors que les locaux et box, pour la plupart, sont prêts à accueillir leurs futurs bénéficiaires. C’est aussi le triste décor quotidien qu’affichent la place du cinéma Le Hoggar et les arrêts des bus vers d’autres destinations en passant par Tadmaït, qui sont occupés et transformés en aires de stationnement, encombrant la circulation des piétons qui sont contraints de marcher sur la chaussée même. Cependant, il est à noter que les agents de nettoyage sont débordés. Ils font du mieux qu’ils peuvent mais l’incivisme des gens et des commerçants prend le dessus. Ces agents travaillent, le plus souvent, avec un matériel réformé sans gants, sans aucune protection d’hygiène, eux qui œuvrent et contribuent à améliorer le cadre de vie dans une ville qui a besoin de plus d’agents et d’un nouveau matériel.
Arous Touil