Les intendants de l’éducation nationale ne comptent pas lâcher du lest. Ils ont décidé hier, à Alger, de poursuivre leur mouvement de grève qui entame son troisième mois. La crise entre les intendants de l’éducation nationale et le département de la tutelle n’arrive pas à trouver son dénouement. En effet, la dernière rencontre avec la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, n’a pas donné ses fruits, puisque les grévistes ont décidé d’aller jusqu’au bout de leur mouvement de protestation. Cette décision a été prise, hier, lors de la réunion du bureau national du comité des intendants de l’éducation, tenue au siège de l’union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation (UNPEF). «Tous les représentants de 39 wilayas qui ont pris part à cette réunion ont voté pour la poursuite de la grève», a affirmé hier, M. Nouaouria Mustapah, président de ladite organisation syndicale. Ce dernier a justifié cette décision par la non-satisfaction des revendications soulevées au ministère de la tutelle. «Jusqu’à présent, on n’a rien vu sur le terrain», a-t-il lancé. Il est utile de rappeler que la ministre de l’Education a appelé samedi dernier, les grévistes à donner du temps à la tutelle afin de prendre toutes les revendications. «Au début de ce mouvement de grève, on s’est réuni avec les représentants des grévistes et on a commencé à prendre en charge les revendications qui relèvent du secteur de l’éducation, notamment l’examen professionnel», dira Mme Benghebrit. Par ailleurs, la même organisation syndicale revendique la participation au concours d’accès au grade d’inspecteur financier, l’indemnisation de l’encadrement des examens scolaires et la correction, et la révision du statut particulier. Les grévistes réclament, également, la promotion au rang de vice intendant des agents comptables qui ont accompli 10 ans de service, et l’institution du poste d’intendant formateur.
Samira Saidj