La campagne de récolte de la pomme de terre bat son plein ces derniers jours, au niveau de la majorité des champs agricoles de la localité d’Aïn-Bessem, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira.
Selon les agriculteurs, une forte production est attendue pour cette année, celle-ci sera cependant moins importante que celle de la saison dernière. Une baisse de productivité expliquée, par une faible pluviométrie ainsi qu’un manque flagrant de main-d’œuvre qualifiée. Ainsi et depuis la semaine dernière, les travaux de récolte sont entamés. Les nombreux agriculteurs de cette région et exploitants venus en masse cette année de nombreuses wilayas du centre du pays, comptent enregistrer une «récolte satisfaisante» de ce produit de large consommation fort convoité par les Algériens. «Une production qui sera suffisante pour couvrir la demande au niveau de tout le marché du centre du pays, avec de la pomme de terre à bon prix et de bonne qualité», nous affirme un exploitant agricole. «Cette année, pour chaque quintal semé on a la moyenne de cinq quintaux récoltés, c’est vrai qu’au départ, on ne s’attendait pas à ce taux de rendement de la production, surtout avec le retard des pluies, mais c’est le cas pour cette année et certainement le produit sera largement disponible et à bas prix sur les marchés de la région», nous dira Saïd, un jeune agriculteur de la commune de Raouraoua, avant d’ajouter : «C’est plutôt grâce aux dernières pluies de saison que nous avons eu une aussi bonne récolte, car au départ nous craignions ne rien récolter avec le retard des pluies», conclut ce dernier. Outre son importance capitale pour le marché de consommation, l’agriculture de la pomme de terre au niveau de cette localité et notamment durant les saisons de récolte, est considérée comme une véritable opportunité d’embauche pour les jeunes chômeurs des quatre coins de la localité mais aussi ceux d’autres wilayas du pays tel qu’Ain Defla et Djelfa. Ainsi, les jeunes chômeurs viennent en masse dans l’espoir d’être recrutés par les exploiteurs comme récolteurs de pommes de terre. Un métier certes saisonnier et pas beaucoup rentable, par rapport aux grands efforts physiques et à tous ses risques, mais il ne cesse d’attirer une grande masse de jeunes chômeurs. Ces derniers préfèrent cette faible rémunération, plutôt que de rester à ne rien faire et subir encore les affres du chômage.
O.K.