Des brebis empoisonnées

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L’événement qui s’est déroulé il y a quelques jours, dans la région de Ain El Hammam, à quarante kilomètre au sud est de Tizi Ouzou, a défrayé la chronique  par sa cruauté.  Possédant un cheptel d’une vingtaine de brebis, en bonne santé un éleveur du petit village de Baqalem, ne pensait pas qu’un jour il allait vivre des moments d’angoisse, suite à la mort, sans raison apparente, de trois de ses bêtes. Rabia nous raconte qu’«en emmenant ses brebis au pâturage, ce jour là son frère ne se doutait pas qu’au milieu de l’herbe fraîche que ses ovins allaient brouter, se cachaient des figues sèches fourrées d’un poison violent qui allait emporter trois brebis en gestation. Toutes ses bêtes étaient menacées par une ou des mains criminelles qui avaient déposé sciemment, ces appâts contenant un produit mortel. Appelé à la rescousse un vétérinaire réussit à sauver la quatrième bête. Une plainte fut alors déposée au tribunal de l’ex Michelet, suite à quoi, «un autre vétérinaire, requis spécialement par le  procureur de la république pré le tribunal de Ain El Hammam, a conclu à un empoisonnement », nous dit un membre de la famille de l’éleveur. Des prélèvements ont alors été effectués pour déterminer la nature du poison utilisé alors que les animaux morts ont été incinérés puis leurs restes enfouis. L’éleveur, un retraité de la santé est connu dans la région comme une personne affable et sans problèmes. Parallèlement à son métier, il a toujours eu des activités en liaison avec l’agriculture. Son frère nous déclare qu’on «ne nous connaît aucun ennemi dans la région et ailleurs. Nous vivons en symbiose avec toute la communauté. Nous n’avons jamais pensé qu’un tel acte, répréhensible, puisse nous toucher un jour. Nous nous demandons toujours quel est l’objectif de cet acte incompréhensible». Scandalisés, les voisins, les amis de la famille condamnent de tels agissements diaboliques qui pourraient coûter la vie à des humains qui auraient goûté à ces fruits, déposés sous des figuiers pour faire croire qu’ils en sont issus. «Cela ne peut-être que des agissements d’un malade qu’il faut vite arrêter avant qu’il ne récidive ou ne s’attaque aux humains par d’autres moyens. Pour le moment la propriété a été ratissée pour déceler d’autres produits dangereux que des enfants pourraient trouver et consommer, surtout que la route de l’école toute proche, borde ce champ». La menace est là et la plus grande prudence est de mise. La gendarmerie nationale auprès de laquelle une plainte a été déposée, a ouvert une enquête pour débusquer le fautif dont le comportement laisse tout de même, dubitatif.

A.O.T

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