Le porte-parole de l’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (l’UGCAA), El Hadj El Tahar Boulenouar, est revenu, hier, lors d’une conférence de presse organisé au niveau du siège de la dite organisation syndicale, sur les résultats de la rencontre avec le front des forces socialistes (FFS), qui a eu lieu la fin de la semaine écoulée, en saluant l’initiative de la formation de Hocine Ait Ahmed. «A la fin de la réunion, on s’est mis d’accord sur le rôle de la politique dans le développement économique, car la faiblesse de la classe politique actuelle a influencé négativement l’économie nationale», a-t-il souligné. S’agissant de l’élection d’Ali Haddad à la tête du forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Boulenouar a exprimé la volonté de son organisation syndicale à coordonner avec le FCE afin d’encourager et de renforcer les entreprises nationales. «L’UGCAA a pris la décision de mettre en place un plan de coordination avec les organisations patronales, y compris le FCE», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le conférencier est revenu sur le marché informel, thème de la conférence, en faite. C’est ainsi qu’il a affirmé qu’«Il y a plus de 2000 points de vente informels au niveau national». En effet, ladite organisation syndicale a tiré la sonnette d’alarme sur le retour «en masse» de l’activité commerciale informelle au niveau national. «La campagne d’éradication des points de vente informels lancée, en 2012, par le ministère de l’intérieur n’a pas donné ses fruits», a regretté M. Boulenouar. Ce dernier a tenu à faire état de 500 milliards de dinars qui circulent au niveau du marché informel à l’échelle nationale, et de 40 milliards de dinars, le coût de la commercialisation des produits contrefaits. Dans ce sillage, le même responsable a appelé le ministère du Commerce à coordonner avec les autorités concernées afin de recenser les points de vente informels au niveau national, «pour arriver à un chiffre précis», a-t-il suggéré. Face à cet état de fait, le porte-parole de l’UGCAA a pointé du doigt ceux qui approvisionnent le marché informel. «Puisqu’on n’arrive pas à mettre fin à cette activité illégale, cela veut dire que ceux qui approvisionnent le marché informel sont plus influents que le gouvernement», a martelé M. Boulenouar. Pour cela, il appelle les autorités concernées à commencer par l’identification de ces personnes afin d’apporter une solution ferme à cette problématique. Dans ce contexte, le conférencier s’est interrogé sur la réalisation du réseau national de distribution prévu dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, dont le taux d’avancement n’a pas dépassé les 30%, selon notre interlocuteur. Celui-ci a mis en avant, également, la nécessité d’exploiter les espaces commerciaux qui sont déjà réalisés, à l’instar du marché de gros d’El Harrach réceptionné depuis cinq ans. «Il y a 500 espaces non exploités dans les grandes villes», a-t-il noté.
Samira Saïdj