Excédés par plusieurs défaillances dans la gestion des projets d’utilité publique, les citoyens de l’agglomération Cheikh Left, dans la commune d’Ahnif, ont procédé hier matin à la fermeture de la RN5 au niveau du tronçon de Tafoudit, cela après plusieurs requêtes restées sans suite, affirment-ils. Aussi, les protestataires qu’on a abordés sur les lieux nous apprennent que des accidents mortels se produisent chaque semaine sur ce dangereux tronçon de Cheikh Left d’environ 01 km en ligne droite ; et cela du fait d’abord d’être terminé aux deux extrémités par de grands virages qui réduisent la visibilité mais aussi et surtout de l’absence de ralentisseurs qu’ils ne cessent de réclamer depuis plusieurs années. Le cas de ce tronçon a été aggravé par le passage du réseau de transport du gaz naturel depuis 06 ans sur l’accotement utilisé comme trottoir par les riverains dont des dizaines d’écoliers. Ce trottoir, sur lequel n’a pas été effectuée l’opération de remise en état des lieux, est impraticable, et ce à cause des trous que les pluies transforment en marres et en marécage ajoutés à des caniveaux et regards d’assainissement dont les couvercles ont été détériorés et non remplacés qui constituent un véritable piège pour les piétons. L’autre point est le manque de transport scolaire entre le village Ighrem et le chef-lieu de commune. La piste desservant la localité Zentar non revêtue à ce jour figure aussi dans les revendications des protestataires au même titre que le non raccordement de cette importante agglomération au réseau Internet. Pour toutes ces carences, et après avoir consommé toutes les voies de recours légales, les citoyens, une centaine environ sont passés à l’action pour se faire entendre en procédant à la fermeture de la RN5 à partir de 08h à l’aide de pierres, de pneus enflammés et de branchages, cela au moment même où le ministre des travaux publics effectuait une visite d’inspection sur le projet de la pénétrante de l’autoroute Ahnif-Bejaïa, à quelques encablures de là. Les citoyens qui ont provoqué un bouchon de circulation sur plusieurs kilomètres affirment que cette route ne sera libérée que lorsque des engagements écrits pour la prise en charge de leurs revendications auront été formulés par les organismes étatiques concernés.
Oulaid Soualah