Le personnel de l’EHS maintient son mouvement de grève

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L’ensemble du personnel de l’Etablissement Hospitalier Spécialisé en cardiologie et chirurgie cardiaque de Draâ Ben Khedda, au nombre de cent soixante seize (176) dont trente huit (38) du corps médical, est toujours en grève depuis le 19 novembre dernier. L’EHS vit sa 13ème journée de grève sans interruption. Tout le personnel, sans exception aucune, du gardiennage au bloc opératoire, apporte son soutien indéfectible au directeur Moumni Youcef. « Nous soussignés, l’ensemble du corps médical de l’EHS de cardiologie et de chirurgie cardiaque de Draâ Ben Khedda (chirurgiens, cardiologue, réanimateurs, radiologues, pédiatres, pharmaciens, biologistes et chirurgiens dentistes), voulons témoigner de bonne foi et dans un souci d’équité de notre parfaite considération pour Mr. Moumni Youcef, directeur de l’EHS», lit-on dans la pétition adressée à M. le ministre de la Santé publique et de la Réforme hospitalière, dont une copie nous a été remise. Le corps médical soutient le directeur Moumni pour tout ce qu’il avait fait et entrepris avec ce personnel. «Chez lui, nous avons toujours trouvé une écoute permanente sur les plans humain et technique», dit-on, prouvant par là les qualités et les compétences de leur directeur qu’ils défendent. Et d’ajouter : «Les manques constatés et les dysfonctionnements ne lui sont pas dus à notre avis». Ce qui est probablement reproché à un directeur qui vient tout juste de prendre ses fonctions et dans de dures conditions. Les témoignages de l’ensemble du personnel font foi. Une autre pétition signée par d’autres corps de l’établissement est remise à qui de droit, et dans laquelle tout ce personnel lance un «appel pour le retour du directeur M. Moumni Youcef et signifions notre refus catégorique de son éviction illégale et arbitraire». Contacté le secrétaire général de la section syndicale, M. Si Hamdi Yacine, est catégorique : «Nous sommes toujours en grève jusqu’au retour de M. Moumni. Son départ d’ici est louche, car des intérêts sont en jeux. Il avait une décision d’installation de M. le ministre». Le syndicaliste nous fait savoir que, jeudi dernier, une commission composée de deux inspecteurs a été dépêchée par le ministère de la Santé. Une réunion eut lieu avec le personnel qu’elle avait écouté. Au cours de cette réunion, les travailleurs ont exigé comme première revendication, le retour de M. Moumni, avec lequel tout a été entrepris dans cet établissement qu’il a pu démarrer. Côté prise en charge des malades, on nous a signifié qu’un service minimum et assuré. «Un service minimum est assuré. Les quinze malades sont pris en charge, dont ceux qui sont en attente d’interventions chirurgicales», nous a-t-on fait savoir. Par ailleurs, tous s’accordent à dire que cette situation vécue dans l’établissement n’arrange ni les malades, ni le personnel (toutes catégories confondues), lequel cherche la stabilité de l’hôpital, synonyme d’une meilleure prise en charge des alités.

Arous Touil

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