Les transporteurs, fourgons ou taxis, se rendant vers les trois villes qui entourent El Hachimia, à savoir Bouira, Aïn Bessem et Sour El Ghozlane, se plaignent de l’absence d’arrêt de bus ou d’une quelconque station pouvant accueillir leurs véhicules et les voyageurs.
Ces transporteurs qui se rendent vers les villes citées plus haut stationnent carrément sur la voie publique, dans trois points différents, selon la direction de leur destination. L’arrêt informel de ceux qui se rendent vers la ville de Bouira est situé à côté du siège de daïra, attenant à un chantier de construction de 50 logements. Aucun espace particulier n’est réservé à ces transporteurs, hormis un élargissement de la voie qui s’avère insuffisant dès que les fourgons Karsan s’agglutinent pour faire la chaîne. Pire encore, les voyageurs n’ont aucun abribus qui puisse leur épargner la chaleur de l’été et les pluies d’hiver, hormis une petite bicoque de 16 mètres carrés. La situation se complique le matin, lorsque la rue s’encombre de véhicules et de lycéens marchant à pieds. Un goulot d’étranglement se forme au niveau de l’arrêt de bus, en plus des manœuvres dangereuses auxquelles se livrent les fourgons arrivant de Bouira pour prendre place dans la chaîne. Pour l’autre arrêt, situé à la sortie Sud de la ville et desservant Sour El Ghozlane, le spectacle n’est pas tout à fait différent. Mais, cette fois-ci, pour les taxieurs, puisque ces derniers sont les seuls à desservir la destination Sour El Ghozlane, à 15 Kms d’El Hachimia. Là se concentrent les fourgonnettes, appelées « capsules », se rendant à Ouled Saâdi et au village agricole Hamza Bougherzoune, les taxis de transport et d’autres clandestins. Une véritable foire qui atteint l’intolérable le jour du marché hebdomadaire, mercredi, où se forment de longues files de voitures et de camions. Même si, depuis deux ans, la ville d’El Hachimia a bénéficié d’une voie d’évitement par laquelle passent les gros tonnages vers le Sud du pays, certains de ces derniers n’hésitent pas à passer par le centre-ville pour des besoins spécifiques (achat de fruits, légumes ou autres marchandises). L’autre destination, celle d’Aïn Bessem, est sans doute la plus mal lotie, puisqu’elle change au gré des humeurs des responsables locaux. En l’espace d’une année, elle a été déplacée de l’aire jouxtant le siège de daïra, à côté de la source de Oued Boukhelkhal, pour être transférée à côté du parc communal et rejoindre, juste après, son ancien emplacement. Le trait commun de ces trois fausses stations, dans une ville de plaine à fortes potentialités foncières, est bien l’inexistence d’une infrastructure (aire de stationnement et de manœuvres, ainsi qu’un abribus) qui donnerait de la fluidité au mouvement des véhicules et un peu de confort aux voyageurs.
N.M.Taous